En Azerbaïdjan, plus que jamais, les civils, les écoles et le patrimoine historique doivent être protégés
Les territoires azerbaïdjanais occupés illégalement par les forces armées de l’Arménie vivent un véritable martyre depuis le 27 septembre 2020.
Depuis le 27 septembre 2020, date de la reprise des hostilités dans le Haut-Karabakh et sept régions adjacentes, les territoires azerbaïdjanais, occupés illégalement par les forces armées de l’Arménie, vivent un véritable martyre.
Actuellement sous le feu d’une opération militaire arménienne de grande envergure, les populations civiles azerbaïdjanaises, leurs habitations privées et les infrastructures civiles proches du front croulent sous un feu continu de bombes.
Mais pas seulement, les forces armées arméniennes n’hésitent plus à faire de même dans les régions éloignées de la zone de conflit, en violation flagrante du respect des conventions de Genève de 1949, et ce, au mépris de l’action humanitaire.
Récemment, la proclamation d’un cessez-le-feu humanitaire, convenu lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de la république d’Azerbaïdjan et de l’Arménie à Moscou avec la médiation de la Fédération de Russie, en vue d’échanges de prisonniers de guerre à compter de midi, le 10 octobre 2020 et le 18 octobre dernier par la médiation des trois coprésidents du Groupe de Minsk, a laissé croire à un espoir de paix dans la région.
L’accalmie a été de courte durée, car les forces armées arméniennes continuent de bombarder, avec une obstination martiale, les zones résidentielles et les infrastructures civiles azerbaïdjanaises.
Récemment, des forces armées arméniennes ont lancé des attaques meurtrières dans la deuxième plus grande ville d’Azerbaïdjan, Ganja, et contre la ville industrielle de Mingachevir, ainsi que contre les régions de Khizi, Absheron, Aghdam, Aghjabadi, Goranboy Barda, Beylagan et Tartar, ciblant volontairement des villes éloignées de la zone de conflit immédiat, des territoires densément peuplés et riches du patrimoine historique de l’Azerbaïdjan.
On le voit, les forces militaires arméniennes ont décidé une guerre totale contre la population azerbaïdjanaise et contre son identité.
Sur la seule journée du 16 octobre, les observateurs ont recensé une douzaine de civils morts et de nombreuses habitations et écoles détruites à Ganja.
Au 13 octobre, on recensait 45 civils, dont des femmes et des enfants ainsi que des personnes âgées, tuées sous les bombardements et 214 gravement blessés.
Une famille de 5 personnes, dont deux enfants mineurs ainsi qu’un professeur à l’école de musique pour enfants de Tartar, un élève de 13 ans de l’école de musique de Naftalan, ainsi qu’un enfant de 14 ans habitant Aghjabadi, font partie des victimes recensées.
De nombreuses victimes ont été conduites dans les hôpitaux de la région, ces mêmes hôpitaux sont l’objet de raids ciblés et de pilonnages volontaires par les forces arméniennes.
On dénombre également, plus de 1505 habitations privées, près de 70 immeubles collectifs ainsi que 241 infrastructures civiles gravement endommagées par les bombardements et qui sont aujourd’hui inutilisables.
Depuis le début du conflit, 38 écoles et lycées ont été visés délibérément par des tirs des troupes armées arméniennes. Des écoles qui sont aujourd’hui littéralement éventrées, des cours de récréation écrasées, ravagées par la mitraille et les obus.
Suite à ces attaques iniques, la scolarité a été suspendue dans plus de 500 écoles de la région, et ce, jusqu’à nouvel ordre, empêchant des dizaines de milliers d’élèves de se rendre à l’école.
Dénoncer les crimes de guerre des forces arméniennes et alerter la communauté internationale sur les besoins des populations civiles azerbaïdjanaises
L’Arménie viole de manière flagrante les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui a exhorté toutes les parties d’un conflit armé à respecter le caractère civil des écoles conformément au droit international humanitaire. Ces violations devront faire l’objet d’enquêtes internationales et leurs responsables doivent être poursuivis et jugés pour crimes de guerre.
Je veux ici dénoncer les crimes de guerre des forces militaires de l’Arménie et alerter la communauté internationale sur les besoins des populations civiles azerbaïdjanaises et en priorité le retour à la vie scolaire des enfants privés d’éducation, à cause de la guerre.
Les belles consciences du monde qui crient leur indignation dans ce conflit ne devraient pas être l’otage d’un seul camp ; l’humanité, la condition humaine, les valeurs universelles ne sont pas à géométrie variable.
Le peuple azerbaïdjanais meurtri, les civils tués ou blessés, les familles endeuillées fuyant la guerre ont droit au secours et à l’appui des défenseurs des droits humains