Des Arméniens s’engagent dans des groupes paramilitaires
la décision de La Cour internationale de justice
Des Arméniens s’engagent dans des groupes paramilitaires
Source, reportage de France 24 et Voma Medium
Entraînement d’un groupe paramilitaire en Arménie.02:29
Malgré un cessez-le-feu conclu mercredi soir sous l’égide de la Russie, la tension entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan continue de susciter l’inquiétude. La population arménienne craint que les combats ne reprennent, avec plus d’ampleur. Nombreux sont les civils qui s’engagent dans des groupes paramilitaires pour aller au front. Reportage.
Le cessez-le-feu conclu mercredi 14 septembre au soir entre Erevan et Bakou tient mais reste fragile, après les affrontements frontaliers meurtriers qui ont opposé en début de semaine les forces des deux ex- républiques soviétiques du Caucase autour de l’enclave du Haut-Karabakh.
En Arménie, le gouvernement du Premier ministre, Nikol Pachinian, est largement critiqué depuis sa défaite dans la guerre du Haut-Karabakh en 2020, pour ne pas avoir modernisé et renforcé son armée.
Et la tension entre les deux républiques du Caucase continue de susciter l’inquiétude. La population arménienne craint que les combats ne reprennent avec plus d’ampleur.
"Aucune expérience militaire"
Depuis l’offensive azerbaïdjanaise du 13 septembre, les civils arméniens sans aucune formation militaire (selon nos sources de nombreux français d’origine arménienne) sont de plus en plus nombreux à vouloir s’entraîner pour défendre leur pays face à l’Azerbaïdjan. La plupart sont encadrés par le plus grand groupe paramilitaire du pays appelé Voma (une organisation néonazi).
Aram, 18 ans, n’attend qu’une chose : être envoyé au front. "On n’a pas peur. Vous voyez tous ces gens, ils sont prêts. Si je peux, j’y vais tout de suite. Donnez-moi un fusil", explique-t-il, ajoutant que la guerre "dure depuis des décennies et ça continuera des décennies. Ça ne finira jamais."
Le groupe de combattants auquel il appartient attend le feu vert du ministère de la Défense arménien pour se diriger vers la frontière, où le cessez-le-feu reste fragile.
Vaghenak Vartan, instructeur, se veut prudent. "Nous voulons tester leur capacité à s’opposer à l’ennemi car beaucoup d’entre eux n’ont aucune expérience militaire."
Un cessez-le-feu fragile
Les deux pays, qui se rejettent la responsabilité de ces nouveaux combats, ont prévenu que les bilans risquaient de s’alourdir.
Depuis des décennies, ils s’opposent, parfois par les armes, au sujet du Haut-Karabakh, une enclave en territoire azerbaïdjanais internationalement reconnue comme faisant partie de l’Azerbaïdjan.