Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoğlu estime qu’un "assassin qui dépose son arme ne peut pas être innocent".

Dans une interview au quotidien suisse "Neue Zürcher Zeitung" M. Davutoğlu met l’accent sur l’usage d’arme chimique par le régime Assad.

"Ce n’est pas en déposant l’arme que l’assassin devient innocent. Plus de 1400 personnes sont mortes dans l’attaque chimique. Le régime doit être puni pour ce crime" assure M. Davutoğlu.

"La Turquie ne soutient aucune organisation terroriste ou une force radicale dans le monde" répond M. Davutoğlu à une question sur le Mouvement Al-Nosra en Syrie.

"Les actions d’Assad sont à l’origine des troubles en Syrie. Les organisations internationales sont aussi responsables. Surtout le Conseil de sécurité de l’ONU" confie le chef de la diplomatie turque qui accuse le régime Assad pour les groupes radicaux en Syrie.

Précisant soutenir les mouvements légitimes dans les pays du Printemps arabe, M. Davutoğlu a rappelé le soutien à Morsi, le 1er président égyptien élu au suffrage universel.

Le ministre turc des Affaires étrangères rejette les allégations sur l’effondrement de la politique de "zéro problème" avec les voisins. "La politique de zéro problème est notre programme de principe. Nous n’avons pas seulement un ou deux voisins" continue Ahmet Davutoğlu.

Le chef de la diplomatie turque signale que les relations ont été renforcées avec l’Ukraine, la Géorgie et la Grèce au cours de la décennie précédente et note que les relations avec l’Arménie sont plus favorables.