Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a tenu une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy à Bruxelles suite à leur entretien.
M. Erdoğan a déclaré qu’ils avaient réalisé un entretien important et que la Turquie menait une relation sincère avec l’Union européenne.
Il a assuré qu’ils partageaient l’idée de développer leurs relations. « Il y a un sujet que je dois mettre en évidence ; nous attendons des avancées au sujet de l’adhésion à part entière comme le précise l’article 52 de l’Accord d’Ankara » a-t-il dit.
Le chef du gouvernement turc a évoqué les images témoignant des actes de tortures commis en Syrie et attiré une nouvelle fois l’attention du public mondial sur la Syrie. Il a déclaré qu’ils attendaient que les images dévoilées contribuent à la résolution de la question durant la conférence de Genève II.
Herman Von Rompuy a pour sa part exprimé qu’ils étaient en coopération croissante avec la Turquie et que cette coopération productive serait maintenue à l’avenir.
José Manuel Barroso a, quant à lui, souligné qu’ils avaient principalement évoqué les relations bilatérales et les pays voisins durant cet entretien. Il a relevé que l’UE et la Turquie étaient des alliés. « Nous avons réalisé des entretiens bénéfiques et productifs à ce sujet » a-t-il dit.
Les trois hommes ont par la suite répondu aux questions des journalistes.
En réponse à une question sur une éventuelle pression exercée sur la banque centrale concernant sa décision de maintenir ses taux d’intérêts, Erdoğan a indiqué que la Banque centrale était une institution indépendante. Indiquant que c’était la bonne décision à prendre, il a d’ailleurs félicité les autorités de la Banque centrale.
Les journalistes ont posé des questions sur l’opération du 17 décembre et sur les réglementations concernant le Conseil supérieur de la magistrature.
José Manuel Barroso a répondu que la position de l’UE sur la suprématie du droit et l’indépendance des juges et procureurs était évidente. Il a ensuite remercié Erdoğan de l’avoir informé sur ce sujet.
Herman Von Rompuy a déclaré que M. le Premier ministre avait fait son analyse et qu’ils l’avaient notée.
Le chef du gouvernement turc a attiré l’attention sur la séparation des pouvoirs et relevé que le législatif, l’exécutif et le judiciaire ne devaient pas s’entremêler.
Il a enfin exprimé que la Turquie était un pays qui se renforçait de jour en jour. « Le revenu national de la Turquie en 2004 était de 230 milliards de dollars, il est aujourd’hui de 820 milliards de dollars » a signalé M. Erdoğan.