Trois ministres, avec notamment le vice-Premier ministre Beşir Atalay accompagné par une délégation importante, ont réalisé des prises de contact en République turque de Chypre du Nord.

Le vice-Premier ministre Beşir Atalay, le ministre de l’Energie et des Ressources naturelles Taner Yıldız et le ministre des Forêts et des Eaux Veysel Eroğlu ont d’abord rencontré le président chypriote turc Derviş Eroğlu, puis le Premier ministre Özkan Yorgancıoğlu.

M. Atalay a déclaré qu’ils sont arrivés en République turque de Chypre du Nord pour discuter de trois sujets.

Il a indiqué que le premier d’entre eux était le protocole économique conclu avec la RTCN et les entretiens qui se dérouleront au bureau du Premier ministre avec les délégations techniques.

Relevant que le dossier énergétique sera également à l’agenda, M. Atalay a signalé que l’électricité qui sera importée de la Turquie, les ressources gazières autour de l’île et l’énergie renouvelable seront discutés.

Exprimant qu’ils étaient arrivés au stade final concernant l’eau qui sera importée de Turquie, M. Atalay a dit qu’ils procéderaient demain à des inspections sur le barrage construit sur l’île et participeront à la cérémonie de pose de la première pierre.

Il a enfin annoncé qu’un accord sera conclu entre l’établissement de la sécurité sociale et le ministère de la Santé pour que les citoyens turcs de l’île bénéficient des services de santé.

Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.

L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).

Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le référendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.

Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve politiquement et économiquement isolée sur la scène internationale.

Devant le soutien massif de la population chypriote turque au référendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.