100e anniverssaire de la république de Turquie

Paris


Culture

Broken Manifestos

Publié le | par Sophie C. | Nombre de visite 1311

En résidence à la Villa Raffet dans le cadre de SAM Art Projects depuis août 2010, Inci Eviner est une artiste turque qui vit et travaille à Istanbul. Artiste majeure de la scène turque contemporaine, représentée par la galerie Nev, elle a participé à de nombreuses biennales, dont celles de Shangai (2008), de Pusan, (Corée du sud, en 2010) et a exposé à la Whitechapel de Londres, au Guggenheim de Berlinn au Bonniers Konsthall De Stockholm. Elle a présenté en 2009 au Mac/Val à Vitry-sur-Seine le projet New Citizen, et l’installation Harem à Lille dans le cadre d’ Istanbul traversée.

Son travail est profondément incarné, centré sur le corps, il est fondé sur le dessin, principalement des encres de Chine sur papier. Ces dessins très gestuels et figuratifs constituent la base incontournable de chacun de ses nouveaux projets. Elle en produit également des grands formats sur toile. Ces dernières années, les travaux d’Inci Eviner ont également été réalisés en vidéo avec une technique d’incrustation qu’elle s’est appropriée pour mêler motifs existants et création en studio. Ses sujets sont en prise avec la société contemporaine et non dénués d’une dimension politique : le statut de la femme, le citoyen du monde …

Pour son exposition dans la Salle 18 au sein des collections permanentes du Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, grâce à SAM Art Projects, Inci Eviner présente ici une composition en trois installations autour des questions de démocratie, portant un regard critique sur l’exclusion que peut induire l’identité européenne : la première salle est habitée de ses dessins réalisés lors de la résidence. S’inspirant d’images d’actualité, de documents divers, Inci Eviner crée cet univers peuplé de créatures hybrides, étrange inconscient qui constitue une antichambre, au panorama vidéo de la salle suivante. Ce deuxième acte met en scène trois vidéoprojections où manifestent de manière burlesque ou solennelle des personnages et des animaux.

Une énergie vitale se dégage de cette amorce d’organisation dans un espace indéfini, rompant avec la représentation classique. Ce passage s’achève sur Parlamento, réalisé à partir d’un plan simplifié en coupe du Parlement européen à Strasbourg. Se sentant culturellement incluse mais politiquement exclue de l’idée d’Europe, Inci Eviner s’interroge sur ce lieu. Symbole de la cohérence culturelle de l’Union Européenne, ce bâtiment est aussi la scène obscure où se mêlent les paradoxes, les énigmes, les clichés et les contradictions. Les constructions identitaires s’élaborent entre consensus et batailles souterraines.

Ces regards croisés, Turcs et Européens, constituent pour Inci Eviner le matériau de son oeuvre, un troisième regard, une curiosité créative. La dualité constante de ses oeuvres sera mise en exergue dans cette exposition : passé/présent, admis/exclu, Orient/Occident, Homme/Femme, humanité/bestialité…

Souces :
http://www.paris-art.com/exposition-art-contemporain/broken-manifestos/inci-eviner/11799.html

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[1Commissaire de l’exposition : Sébastien Gokalp

Vernissage le 13 janv. 2011

Paris 16e. Musée d´art moderne de la Ville de Paris

L’artiste turque Inci Eviner présente ici une composition en trois installations autour des questions de démocratie, portant un regard critique sur l’exclusion que peut induire l’identité européenne.

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