Le recteur de la grande mosquée explique le choix de l’Azerbaïdjan pour parler de la séparation entre État et religion.

« Sud Ouest ». L’organisation d’un colloque intitulé « Islam et laïcité, enjeux partagés » (1) se fait autour de l’expérience azerbaïdjanaise. Pourquoi ce choix ?

Tareq Oubrou. Le colloque est organisé par le cercle européen d’Azerbaïdjan (TEAS), en partenariat avec l’Institut de découverte et d’étude du monde musulman (Idemm) que je préside, et nous le faisons à Bordeaux, ville dans laquelle le dialogue interreligieux est particulièrement apaisé. Il doit permettre à un certain nombre de chercheurs ainsi qu’aux représentants de communautés religieuses aquitaines de réfléchir ensemble au principe de laïcité, au rôle de l’État dans la vie religieuse. Le colloque devrait mettre en évidence les différences et les similitudes entre les modèles de laïcité azerbaïdjanais et français.

Comment se présente le modèle azerbaïdjanais ?

Le pays sort du communisme. C’est un pays musulman à majorité chiite, à forte minorité sunnite, où vit une communauté juive vieille de près d’un millénaire, où l’on trouve des églises orthodoxes et catholiques et qui est une république laïque. Frontalier de l’Iran et voisin des crises du Nord-Caucase, il défend sa politique de laïcité et de coexistence religieuse.

Comment ?

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