Victime d’une agression xénophobe, jeudi 13 juin à Argenteuil, une jeune femme voilée a perdu le bébé qu’elle portait, lundi.

« Son mari m’a appelé cet après-midi. La famille est marquée par le drame », a indiqué l’avocat de la victime, Me Hosni Maati.

Son agression présumée, près de trois semaines après celle d’une autre femme voilée et deux jours après des affrontements entre policiers et habitants à la suite d’un contrôle d’une femme portant le voile intégral, a suscité une vive émotion chez les musulmans de la ville.

Dans un communiqué la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) a exprimé « ses condoléances et sa solidarité à la famille », faisant "part de sa consternation et sa très grande colère face à ce drame ».

« La vague d’agressions et de comportements islamophobes nécessite une réaction ferme et sans concession de la part de la République qui doit exprimer sa solidarité à toutes les victimes et pas seulement à celles que le Ministre de l’Intérieur juge digne d’en bénéficier, ajoute le CRI.