Le président syrien accuse la Turquie d’abriter des "terroristes" syriens et l’avertit du prix élevé qu’elle paiera pour son soutien aux rebelles qui le combattent.
Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision turque Halk TV qui doit être diffusé vendredi, Bachar al Assad qualifie le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, de "fanatique" et accuse la Turquie d’autoriser le passage vers la Syrie de "terroristes" qui veulent attaquer l’armée et les civils syriens.
"Il n’est pas possible de mettre le terrorisme dans sa poche et de l’utiliser comme une carte parce que c’est comme un scorpion qui n’hésitera pas à vous piquer à la première occasion", y déclare Bachar al Assad, selon une transcription de l’entretien, publiée sur le site internet de la chaîne.
"Dans un proche avenir, ces terroristes auront un impact sur la Turquie, et la Turquie le paiera d’un prix élevé", affirme le président syrien.
"Avant le conflit, Erdogan ne parlait jamais de réformes ni de démocratie, ces questions-là ne l’intéressaient pas (...). Erdogan voulait seulement le retour des Frères musulmans en Syrie, tel était son objectif principal", ajoute-t-il.
Le gouvernement turc dément catégoriquement avoir poursuivi un tel objectif. Les conseillers du Premier ministre font même valoir qu’Erdogan cherchait à cultiver de bonnes relations avec Assad dans les années qui ont précédé le conflit.
La Turquie, membre de l’Otan, est aujourd’hui l’un des pays les plus critiques envers Bachar al Assad. Ses dirigeants affichent leur soutien à l’opposition syrienne tout en démentant fournir des armes aux rebelles.
La Turquie, qui partage une frontière de 900 km avec la Syrie, subit les répercussions directes de la guerre civile syrienne. Un quart des deux millions de réfugiés syriens sont sur le sol turc, souvent touché en outre par des tirs de mortier en provenance du territoire syrien.
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