Le 30ème anniversaire de la République turque de Chypre du Nord est célébré à travers une cérémonie, à laquelle le vice-Premier ministre turc Beşir Atalay a pris part.
Beşir Atalay a prononcé un discours pendant la cérémonie, et précisé qu’il était sur l’île pour représenter la Turquie à l’occasion du 30ème anniversaire de la fondation de la République turque de Chypre du Nord. « Je félicite l’indépendance de la République turque de Chypre du Nord. Je souhaite des jours meilleurs à la République turque de Chypre du Nord en ce vendredi 15 novembre » a-t-il déclaré.
Soulignant qu’ils déploieraient les efforts nécessaires pour que la République turque de Chypre du Nord se développe davantage sur le plan économique et démocratique, Atalay a indiqué que les travaux menés dans le processus de négociations étaient importants.
Notant que la Turquie et les Chypriotes turcs agissaient avec plus de vivacité, il a souhaité que le processus permette d’exprimer les problèmes. Il a enfin noté que la Turquie jouerait toujours un rôle constructif dans le processus de négociations.
Le président de la République turque de Chypre du Nord, Derviş Eroğlu, a pour sa part mis l’accent sur l’importance de l’unité et la solidarité avec la Turquie.
Il a signalé qu’ils œuvraient pour la reprise des tractations alors que la partie chypriote-grecque essayait de gagner du temps, et que le monde devait prendre conscience de cette réalité.
Chypre est divisée depuis 1974, date de l’intervention de l’armée turque dans le nord de l’île en réponse à un coup d’Etat d’ultranationalistes chypriotes grecs, soutenus par la dictature des Colonels à Athènes, visant à rattacher de force l’île à la Grèce. Ce putsch avait également pour objectif la destruction de la minorité turque.
L’intervention militaire turque qui visait à protéger la population turque s’est soldée par la division de l’île en deux entitée politiques, une administration grecque au sud et la République Turque de Chypre du Nord (RTCN).
Des pourparlers sont en cours à l’ONU pour tenter de réunifier l’île, mais le référendum qui s’est tenu en 2005 sous l’égide des Nations Unies a été rejeté par la partie grecque alors qu’il a été massivement approuvé par les Turcs.
Sous la pression de l’administration chypriote grecque et du gouvernement d’Athènes, la RTCN subit un embargo agressif et se trouve politiquement et économiquement isolée sur la scène internationale.
Devant le soutien massif de la population chypriote turque au référendum pour la réunification, l’Union Européenne s’est engagée à mettre un terme à l’isolement de la RTCN, mais elle se heurte depuis au blocage systématique des Chypriotes grecs.