Les chefs des gouvernements japonais et turc ont signé vendredi l’accord officialisant la construction d’une deuxième centrale nucléaire en Turquie par le consortium franco-japonais, composé de GDF Suez, Mitsubishi Heavy Industries et Itochu Corporation.
L’accord, signé vendredi à Ankara par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, porte sur la construction d’une usine d’une capacité de 4.800 mégawatts dans la ville de Sinop, située sur la côte de la mer Noire, pour un coût estimé à 22 milliards de dollars (16,7 milliards d’euros). Les réacteurs seront fournis par le groupe français Areva.
« Cet accord est également la première étape vers une troisième centrale nucléaire en Turquie », a dit Tayyip Erdogan, tout en pressant son homologue japonais de raccourcir le délai de construction de la centrale de Sinop à moins de 10 ans.
« Devons-nous éviter de prendre l’avion parce qu’il risque de s’écraser ? Devons-nous arrêter de prendre la voiture parce que l’on risque d’avoir un accident ? L’énergie nucléaire emploie les méthodes technologiques les plus avancées. Nous devons nécessairement penser à un risque d’accident même s’il n’y a qu’une chance sur un million. Voici notre approch », a insisté M. Erdogan pour rassurer les milieux sceptiques au nucléaire.
A l’heure actuelle, la Turquie importe 97% de ses besoins énergétiques. Le Premier ministre turcsoutient un ambitieux programme nucléaire, afin de réduire la dépendance du pays aux hydrocarbures en produisant 10% des besoins électriques d’ici 2023.