ATATÜRK par Ayten AKGÜRBÜZ

Culture

𝗡𝗔𝗡𝗖𝗬, 𝗦𝗧𝗔𝗡𝗜𝗦𝗟𝗔𝗦 & 𝗟𝗘𝗦 𝗧𝗨𝗥𝗖𝗦

PubliĂ© le | par Engin, Özcan TĂŒrk (Facebook) | Nombre de visite 918
𝗡𝗔𝗡𝗖𝗬, 𝗦𝗧𝗔𝗡𝗜𝗦𝗟𝗔𝗦 & 𝗟𝗘𝗦 𝗧𝗨𝗥𝗖𝗦

𝗡𝗔𝗡𝗖𝗬, 𝗦𝗧𝗔𝗡𝗜𝗦𝗟𝗔𝗦 & 𝗟𝗘𝗦 𝗧𝗨𝗥𝗖𝗦

Le cƓur de Nancy scintille grĂące Ă  sa splendide place Stanislas, classĂ©e au patrimoine mondial de l’UNESCO.

On la doit Ă  𝗦𝘁𝗮𝗻𝗶𝘀𝗹𝗮𝘀 𝗟𝗲𝘀𝘇𝗰𝘇𝘆𝗻𝘀𝗸𝗶, devenu roi de Pologne en 1704, grĂące Ă  son protecteur Charles XII, roi de SuĂšde, qui venait de repousser l’attaque du tsar Pierre 1er de Russie et du roi Auguste II de Pologne.

Mais, en 1709, Charles XII est battu par Pierre 1er et se réfugie à la cour du sultan ottoman Ahmet III. Stanislas Leszczynski est alors chassé du trÎne de Pologne. Il ira aussi chez les Turcs rencontrer Charles XII.

D’ailleurs, Charles XII sera nommĂ© ironiquement 𝘿𝙚𝙢𝙞𝙧𝙗𝙖𝙨̧ 𝙎̧𝙖𝙧𝙡 (Charles l’immobilisation) car le roi suĂ©dois « faisait partie des meubles » (𝐷𝑒𝑚𝑖𝑟𝑏𝑎𝑠̧) en Turquie ! Il Ă©tait rĂ©fugiĂ© mais s’incrustait lourdement. Il dirigeait ses affaires depuis le territoire ottoman allant jusqu’à convaincre le Sultan de dĂ©clarer la guerre au Tsar ! Ainsi dĂ©buta la quatriĂšme guerre turco-russe le 20 novembre 1710.

Charles XII finit par excĂ©der ses hĂŽtes turcs !
En fĂ©vrier 1713, les janissaires interviennent dans sa rĂ©sidence de Bender, en Moldavie, autrefois territoire turc, pour arrĂȘter Charles, qui est mis en rĂ©sidence surveillĂ©e prĂšs d’Edirne, puis Ă  Istanbul.

En mai 1714, il reçoit la visite de Stanislas Leszczynski venu lui demander l’autorisation d’abdiquer du trĂŽne de Pologne ; mais Charles refuse, et pour le faire patienter, lui propose de devenir son lieutenant dans le duchĂ© de Deux-Ponts (ZweibrĂŒcken), proche de la Lorraine, offre acceptĂ©e par Stanislas qui y passera les quatre annĂ©es suivantes.

Au 18Ăš siĂšcle, la venue de Stanislas en Lorraine va transformer la ville de Nancy et marquer son territoire d’une empreinte digne des citĂ©s princiĂšres. En 1751, Stanislas dĂ©cide de bĂątir l’ensemble architectural afin de rendre hommage Ă  son gendre, le roi Louis XV, et permettre la rĂ©unification de la Ville Vieille mĂ©diĂ©vale et la Ville Neuve.

L’UNESCO considĂšre que l’ensemble architectural composĂ© par les places Stanislas, de la CarriĂšre et d’Alliance, reprĂ©sente « un chef-d’Ɠuvre du gĂ©nie crĂ©ateur humain ».

PrĂ©cisons que le roi Stanislas, piquĂ© de « Turqueries », lança la mode des kiosques Ă  musique. L’origine du mot kiosque est bien situĂ©e en Turquie puisque « kĂ¶ĆŸk » en turc, dĂ©signe un pavillon de jardin.

D’ailleurs, lors de son sĂ©jour Ă  ZweibrĂŒcken, proche de la Lorraine, Stanislas cultive la musique, les arts, la philosophie et les sciences dans un palais aux allures turques qu’il fait construire et qu’il baptise Tschifflik (du turc « Ă‡iftlik » qui est un sorte de maison de plaisance), en souvenir de son sĂ©jour chez les Turcs Ă  Bender.

Autre prĂ©cision alla turca relative Ă  la fameuse Bergamote de Nancy, le mot provient du turc « Bey Armudu » qui signifie : « poire du seigneur ». PrĂ©parant un sucre cuit, un confiseur aurait eu l’idĂ©e d’y introduire quelques gouttes d’essence de bergamote. Devenue spĂ©cialitĂ© exclusive de la citĂ© ducale, ce bonbon translucide fait la fiertĂ© des nancĂ©iens et rĂ©gale les fins palais depuis plus d’un siĂšcle.

Pour finir, allez Ă©moustiller vos papilles Ă  « A la Table du Bon Roi Stanislas », restaurant de spĂ©cialitĂ©s nancĂ©iennes de l’époque du roi Stanislas. Sachez que, Marie Leczszynska, la fille de Stanislas et Ă©pouse de Louis XV, aurait remis au goĂ»t du jour les bouchĂ©es, appelĂ©es de ce fait « Ă  la reine ».

Marie Leczszynska aurait demandé à son cuisinier de concocter cette recette, avec un ingrédient aphrodisiaque, pour réveiller le désir de son mari à son égard.
Le roi Ă©tait bien volage

La recette originale de la bouchĂ©e Ă  la reine comportait des ris de veau, de la cervelle d’agneau, des crĂȘtes et rognons de coq, des « amourettes », c’est-Ă -dire des testicules d’animaux, souvent d’agneau, des quenelles de volaille

Pensez aux Turcs lors de votre prochain voyage Ă  Nancy ! 😉


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