Un plan, proposé par 5 anciens chefs d’état-major de pays de l’OTAN préconise, face aux nouvelles menaces « asymétriques », une « alliance occidentale » et le recours préventif - en « premier » dans le texte - à l’arme nucléaire.
Dans un rapport de 150 pages intitulé : « vers une grande stratégie pour un monde incertain », les auteurs concluent à la nécessité de lancer une stratégie globale autour d’un « directoire occidental » chargé « de coordonner toute coopération dans une sphère d’intérêt commun transatlantique. »
Ce nouveau plan OTANIEN constitue évidemment une montée aux extrêmes de la politique occidentale - l’extrémisme structure d’ailleurs de nouveau la pensée politique occidentale, dont l’orientation idéologique est fort éloignée de concepts tel que le « dialogue des civilisations », mais s’apparente bien davantage, dans un mouvement de retour à des vieux démons, à un néo-colonialisme brutal.
Rappelons à ce propos que la Turquie et l’Espagne essayent depuis quelques années de créer un mouvement de rapprochement des peuples, une « alliance des civilisations », en opposition au « choc des civilisations » théorisé par le professeur Samuel Huntington, « alliance » qui malheureusement ne rencontre au mieux qu’indifférence.
Ajoutons enfin pour comparaison, qu’il n y a pas que les menaces qui sont aujourd’hui « asymétriques », les réponses le sont également. En effet alors que, durant des années, la Turquie a été victime du terrorisme, les pays occidentaux n’ont rien fait, bien au contraire, pour l’aider. Aujourd’hui confrontés au même problème, ces mêmes pays préconisent des réponses extrêmes, comme l’utilisation de l’arme nucléaire, qui dépassent de loin la lutte, au demeurant légitime, contre le terrorisme.