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UN DERBY TRÈS SAGE.

Publié le | par Engin | Nombre de visite 770
UN DERBY TRÈS SAGE.

UN DERBY TRÈS SAGE.

Galatasaray-Besiktas 0-0. Un match nul qui a sanctionné l’issue d’un derby moins polémique que l’autre derby stambouliote d’il y a quelques semaines qui avait vu les jaunes et rouges triompher du Fenerbahçe. Au terme d’une rencontre à la physionomie régulière, marquée toutefois par une plus grande possession de balle du Galatasaray.

Le mauvais temps et le coronavirus s’étaient invités dans l’ambiance de ce derby dont l’organisation s’est déroulée à huis-clos. Ajoutant à la gravité des enjeux sportifs. Les deux équipes se sont quittées sur un score de parité vierge de tout but. Une constante transparaît pour cette rencontre : une étonnante discipline.

La première mi-temps a commencé gentiment. Avec un tempo ni trop lent ni trop rapide, les jaunes et rouges ont commencé à exercer un monopole du ballon progressif. Du côté des noirs et blancs, les joueurs ont fait preuve d’une grande discipline. Le Galatasaray a ouvert les hostilités par Feghouli. Le Besiktas, lui, s’est fait remarquer par l’activité offensive de son milieu Hutchinson et de son attaquant capitaine Burak Yilmaz, toujours aussi pesant sur les défenses adverses et auteur d’u’est très bon tir. Cette première manche du match se concluant par un tir dangereux de Seri, pour les ’’ Cim-bom-bom ’’, proche de la lucarne adverse.

Au retour des vestiaires, la domination des hommes de Fetih Terim ont repris les débats en main, notamment par l’intermédiaire de combinaisons entre Lemina et Falcao, le tout supervisé par Ö. Bayram en cours de jeu. Cependant, le Besiktas a fait preuve de répondant, entre autres, par les interventions défensives d’une grande autorité réalisées par Caner Erkin.

L’impression finale de ce match est que le Galatasaray n’a pas usurpé sa victoire du récent derby chez le Fenerbahçe. Le Besiktas a prouvé qu’il était bien là lui aussi. Ce qui a fortement contrasté est le faible nombre de cartons (un de chaque côté),surtout par rapport à Fenerbahçe-Galatasaray. De plus, les joueurs de chaque formation ont fait preuve d’une grande rigueur tactique. Avec des schémas proches, le Besiktas se réservant toutefois la priorité de défendre plus bas.Un 0-0 presque italien, avec une combativité turque alliée à des petites touches parfois allemandes dans la relance. Sans compter un contexte dramatique hautement maîtrisé.
Le foot turc serait-il sur la voie de la sagesse ?

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société


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