Thierry Mariani, Président du groupe d’amitié France-Azerbaïdjan, député des Français de l’étranger et vice-président de l’UMP, s’exprimant, à la radio de l’amitié franco-turque "Made in Turkey" qui reçoit régulièrement a son antenne des ministres et des parlementaires, a affirmé qu’il était favorable à la reconnaissance des massacres de Khodjaly (Haut-Karabagh, Azerbaïdjan) commis par l’Arménie contre les civils azerbaïdjanais, tout en souhaitant instaurer le dialogue entre les groupes d’amitiés France-Azerbaïdjan et France-Arménie.
M. Mariania a notamment commenté la visite de 4 députés, dont Valérie Boyer, dans les territoires occupés du Haut-Karabagh sous l’égide des officines arméniennes de France. Selon lui, cette visite revenait à "jeter de l huile sur le feu".
En réponse à une question de l’animateur de la radio, il a notamment indiqué qu’il s’associerait à une manifestation sur les tragiques événement de Khodjaly si des parlementaires décidaient d’en organiser une à ce propos.
Pour M. Mariani, il s’agit surtout d’engager le dialogue entre les parties afin de préparer l’avenir de la région. Un dialogue systématiquement bloqué par l’Etat arménien.
Vous pouvez réécouter l’émission : Interview de Thierry Mariani sur la radio Made in Turkey
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azérbaïdjanais. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azérbaïdjanais de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison abandonnées sont "offertes" par l’Etat arménien aux colons (des volontaires ou bien d’anciens prisonniers) installés pour peupler artificiellement les territoires occupés.
Un nombre croissant de pays, d’Etats, de collectivités ou d’instances internationales condamnent les massacres, reconnaissent leur caractère génocidaire ou les qualifient de crime contre l’humanité. De plus en plus de voix demandant à l’Arménie de faire son travail de mémoire et de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement (comme stipulé par plusieurs condamnations de l’ONU).
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation du million d’Azérbaïdjanais et se servent de leurs officines en Europe ou en Amérique pour faire pression sur les instances politiques afin de bloquer la résolution du conflit. Certaines campagnes arméniennes, notamment en France ou aux Etats-Unis, vont jusqu’à inverser les rôles et présenter les Azerbaïdjanais comme les agresseurs.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants, entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les troupes arméniennes lors de l’invasion.
Voir également :
Imprescriptible, base documentaire sur le Génocide des Azérbaïdjanais
Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques contre le peuple Azerbaïdjanais (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens