Le président de la République a été en visite officielle dans les pays du Caucase du Sud, les 6 et 7 octobre. Le trajet et l’ordre de ces visites sont pas choisi au hasard.


Nicolas Sarkozy a commencé sa tourné par Erevan. La décision de visiter la capitale arménienne avant celles d’Azerbaïdjan et de la Géorgie démontre que l’Arménie reste le pays le plus "cher" pour la France. En plus, la durée de la visite à Erevan dépassait largement les autres séjours, surtout celle de Bakou qui n’a duré que deux heures.

La visite du président français en Arménie n’était pas seulement la plus longue, mais aussi la plus bruyante. En effet, on s’y attendait, mais à un tel point, j’avoue personne ne pourrait prévoir un tel discours de la part du président : il a recommandé à la Turquie de revoir son passé historique, ainsi, reconnaître le génocide arménien comme une réalité historique. En fait, en soi-même, ce type de position n’a rien de nouveau, le président a juste réitéré sa position sur la question. Mais, cette fois-ci, devant le public arménien, il a aussi ajouté à ses propos que la France pourrait revoir sa législation à propos de la loi pénalisant le négationnisme du génocide arménien avant la fin de l’année en cours si la Turquie prend pas des mesures pour la reconnaissance de la génocide. Cette prise de position assez surprenante de la part du président français n’a même pas attendu un jour pour avoir la réaction du MEA turc, la réaction autant piquante que les propos du président français : " Au lieu de donner des leçons aux autres nation, la France doit affronter son passé colonial, surtout celui d’en Algérie". Le ministre des Affaires européennes turc, Egemen Bagis ne s’est pas tardé non plus de donner son avis sur les propos de Sarkozy : qu’il serait mieux que le président français s’occupe des affaires intérieures de la France qui en crise économique de nos jours".

Nicolas Sarkozy est allé en Azerbaïdjan pour y passer quelques heures avant de passer en Géorgie. A Bakou, il a eu le temps pour deux choses : Assister à l’inauguration d’un lycée français et donner la médaille d’honneur de la légion française à la première dame du pays.

En Géorgie et en Arménie, le président français s’est produit devant un public du pays visité, en Azerbaïdjan, il s’est contenté juste de petit discours devant une presse de conférence.

A Tbilissi, Sarkozy a encore une fois soutenu "les aspiration de la Géorgie d’intégrer l’Union européenne à longue terme" et a appelé la Russie de "respecter les accords signés en 2008 pour le cessez-le-feu sur les fronts d’Abkhazie et l’Ossétie du Sud".