28 mars 2024

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Revue de presse

REVUE DE PRESSE DU 4 AVRIL 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 2305
REVUE DE PRESSE DU 4 AVRIL 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

Revue de presse du 4 avril 2018
©Turquie-News 2018

REVUE DE PRESSE DU 4 AVRIL 2018

« L’affaire des camions », un scandale d’état

À la suite de la publication par le rédacteur en chef du journal d’opposition Cumhuriyet, Can Dündar, d’une vidéo de camions conduits par des agents secrets turcs soupçonnés d’approvisionner en armes, comme des caisses d’obus de mortier, à des groupes islamistes basés en Syrie en 2015, le Président turc a publiquement menacé le journaliste. Ce dernier a dû s’exiler en Allemagne après avoir échappé à des tirs d’un homme à la sortie du tribunal, indique FRANCE INFO TV. Sauvé par le sang-froid de son épouse qui s’est courageusement interposée pour arrêter l’assaillant, précise TELERAMA. Toutes les personnes ayant enquêté sur cette affaire ont été arrêtées, qu’elles soient gendarmes, procureurs ou journalistes, indique FRANCE INTER.

Comme les journalistes turcs sont privés de voix, insiste le quotidien communiste l’HUMANITE, le magazine hebdomadaire de FRANCE 2, « Envoyé spécial » a continué l’enquête, diffusée la semaine dernière, et annoncée par toute la presse francophone.

FRANCE INTER se demande si la Turquie n’a pas trahi ses alliés occidentaux dans la lutte contre le terrorisme et revient sur l’interpellation du journaliste d’Envoyé Spécial, Laurent Richard, sur cette affaire lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdoğan en janvier dernier. Le dirigeant turc était sorti de ses gonds.

D’où viennent ces armes ? A qui sont-elles destinées ? La Turquie, officiellement membre de la coalition contre l’organisation Etat islamique, jouerait-elle un double jeu ?, renchérit FRANCE INFO.

Les médias rappellent que la Turquie est la "plus grande prison du monde pour journalistes" Avec plus de cent journalistes arrêtés, trois cents médias fermés.

Désengagement américain en Syrie ?

Le « Wall street Journal » affirme que Donald Trump a ordonné le gel de 200 millions de dollars destinés à reconstruire la Syrie. Au cours d’un discours prononcé dans l’Ohio, il estime que les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) sont en passe d’être totalement vaincus, dévoile EUROPE 1. Cette décision survient après le limogeage de Rex Tillerson, Secrétaire d’Etat.

Relayé sur HUFFINGTON POST entre autres, le Président américain a affirmé que son pays avait dépensé "7000 milliards de dollars au Proche-Orient". "Et vous savez ce qu’on en a retiré ? Rien", a-t-il souligné, promettant de financer désormais en priorité la création d’emplois et les infrastructures sur le territoire américain. Les Etats-Unis avaient déjà engagé des fonds pour contribuer à cette reconstruction de la Syrie, c’est pourquoi Donald Trump a jugé qu’il n’était plus nécessaire de donner davantage, rapporte la presse.

Incident diplomatique ?

Le soutien exprimé du Président français à la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) contre l’organisation Etat islamique (EI), après avoir reçu une délégation à l’Elysée, a mis du l’huile sur le feu dans les relations franco-turques informe LE MONDE. Les FDS sont considérés par le gouvernement turc comme une émanation du PKK, qui est sur la liste des groupes terroristes de la Turquie, de l’Europe et des Etats- Unis. À l’issue de cette rencontre, le représentant du Kurdistan syrien (Rojava) en France, Khaled Issa a déclaré "Dans le cadre de la sécurisation de la reconstruction du nord de la Syrie, il y aura un renforcement du dispositif militaire français et d’autres pays à Minbej" peut-on lire dans LE NOUVEL OBS. Ce qui a de suite entrainé la colère du gouvernement turc et même de l’opposition kémaliste.

Manifestement, il y aurait un malentendu car dans un communiqué diffusé par l’Élysée qui tente de rassurer Ankara, le Président Macron ne parle à aucun moment de l’envoi par la France de troupes supplémentaires signale FRANCE INFO.

Au cours de l’entretien à l’Elysée, Emmanuel Macron avait redit son attachement à la sécurité de la Turquie mais aussi prôné un dialogue entre Ankara et les FDS, « avec l’assistance de la France et de la communauté internationale », ajoute le journal régional LA DEPECHE. Le Président turc aurait rétorqué : « Qui êtes-vous pour parler de médiation entre la Turquie et une organisation terroriste ? ». Il a même renvoyé la France à son passé colonial, précise LE PARISIEN.

Cependant, sur l’antenne de FRANCE CULURE, Dorothée Schmid, directrice de recherche à l’IFRI estime que la diplomatie française « n’a pas forcément les moyens d’agir de manière complétement décisive ».

Erdoğan se dit également peiné par "l’approche totalement erronée de la France à ce sujet", révèle LE NOUVEL OBS. La classe politique turque se dit offensée par les déclarations françaises, indique RFI.

Malgré tout, les occidentaux, y compris la France, s’inquiètent de plus en plus de la situation dans le nord de la Syrie alors que le Président Erdoğan s’est dit prêt à élargir l’offensive contre l’YPG à d’autres zones, pointe PARIS MATCH. Sur le gratuit 20 MINUTES, Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste des relations internationales, s’interroge sur l’avenir des Kurdes et met en avant l’ingratitude vis-à-vis de ce peuple.

Du côté turc, le journal Güneş met l’accent sur l’hypocrisie de l’Europe et sa volonté de diviser la Turquie. Alors que Sözcü, journal de l’opposition laïque et nationaliste, critique les déclarations du Président turc qui avait affirmé “avoir été obligé de hausser le ton”, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue français, retransmet LE COURRIER INTERNATIONAL.

Sommet du trio turc, iranien et russe

Mercredi, les dirigeants de la Turquie, la Russie et l’Iran se réunissent à Ankara sur le dossier syrien. LA LIBRE BELGIQUE revient sur le processus d’Astana lancé par les 3 pays en janvier 2017 qui se sont donnés pour mission de créer en Syrie quatre "zones de désescalade" ayant permis une diminution des violences dans certains secteurs, précise-t-il.

Avec l’effacement des Etats Unis et de ses alliés, le trio est de devenu le maitre du jeu, affirme le journal. Comme en témoigne Sinan Ulgen, président du Center for Economics and Foreign Policy (Edam), basé à Istanbul, ces trois pays sont désormais les principales forces en présence en Syrie car elles ont été "disposées à investir des ressources militaires pour influencer le conflit".

Cependant, les trois pays n’ont pas les mêmes intérêts. Moscou et Téhéran soutiennent le régime du président Bachar Al-Assad et l’ont aidé à reprendre plus de la moitié du territoire syrien. Le régime de Bachar Al Assad contrôle désormais plus de 55 % de la Syrie. Les provinces d’Idlib, au nord-ouest, et de Deraa, au sud, où se mêlent rebelles et djihadistes, lui échappent encore largement. Le nord-est est dominé par les Kurdes, détaille LA CROIX.

Bien que des désaccords se posent, la gestion de cette guerre permet à la tripartite de défendre ses intérêts.

Croissance impressionnante

LES ECHOS s’intéresse à l’économie turque. La Turquie a enregistré un taux de croissance à 7,3% en 2017, un des plus élevés au monde insiste le journal. Qui n’a toutefois pas suffi à rassurer les marchés, où la livre turque restait faible face au dollar, soulève LE FIGARO.

Malgré une chute des investissements extérieurs après la tentative du coup d’état, le Président turc a mis en place, ces derniers mois, une politique de relance budgétaire en étendant substantiellement son fonds de garantie du crédit bancaire et en augmentant les salaires. Il a également poursuivi la politique de grands travaux, explique LES ECHOS.
Face à la dépréciation de la livre turque et le déséquilibre avec une inflation élevée, un ralentissement de l’économie turque est à prévoir, conclut le journal.

Découvrir la psyché turque

FRANCE INFO fait découvrir le groupe Altin Gun. Le musicien néerlandais Jasper Verhulst, amoureux de la musique folk et du rock anatolien des années 70 a formé ce groupe avec Merve Dasdemir et Erdinc Yildiz Ecevit. Les musiciens et chanteurs reprennent des standards de cette époque en y ajoutant une touche rock psychédélique.

Naissance de la "pop anatolienne"

Métronomique sur FRANCE CULTURE vous plonge sous un contexte social et politique dans une histoire musicale turque des années 60 et 70 et la naissance de l’Anadolu pop, un style hybride entre rock progressif venu de l’ouest et musiques traditionnelles d’Anatolie. Hürriyet, le plus grand quotidien turc décide de lancer un concours afin de favoriser l’émergence d’un véritable rock local. L’émission vous invite à écouter avec sa playlist de grandes figures qui ont permis le succès de ce métissage culturel : Bariş Manço, Moğollar, Cem Karaca, Erkin Koray, Selda et bien d’autres.

SOURCES :


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