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Revue de presse

REVUE DE PRESSE DU 13 DECEMBRE 2017

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 1993
REVUE DE PRESSE DU 13 DECEMBRE 2017

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie

Revue de presse du 13 décembre
©Turquie-News 2017

REVUE DE PRESSE DU 13 DECEMBRE 2017

Croissance exceptionnelle ce trimestre

Débutons cette revue de presse par une nouvelle spectaculaire qui va enthousiasmer les Turcs. « 11,1 » voilà le chiffre surprise. Effectivement les Turcs ne font pas dans la demi-mesure, la semaine dernière nous avions abordé le sujet sur l’inflation à prés de 13%.

La Turquie a enregistré une croissance de 11,1% au troisième trimestre en glissement annuel. Un chiffre supérieur aux estimations des économistes, apprend-t-on dans LE FIGARO. Cette reprise a été publiée par l’Office national des statistiques (Tüik). La progression dans les secteurs de la construction, les services et les exportations explique en partie cette croissance.
Le ralentissement de la croissance en 2016 était dû à la tentative du coup d’Etat rappelle le quotidien d’information économique et financière LES ECHOS. Par ailleurs, le gouvernement a donné "un coup de pouce aux salaires tout en laissant le crédit bon marché" souligne le journal. Cependant, le portail d’information BOURSORAMA.COM appelle à la prudence car les économistes émettent un grand doute quant à la durée poursuit l’article. Il met l’accent sur le caractère hétérogène de cette croissance qui dépend de la consommation et de la politique du gouvernement turc. Ce dernier a facilité les crédits pour favoriser la consommation et l’activité économique, analyse le site.

Visite historique d’Erdoğan chez le voisin grec

La rencontre des deux dirigeants grec et turc, Tsipras et Erdoğan, a suscité l’intérêt de la majorité des médias francophones. En effet, c’est un événement mémorable : en 65 ans, aucun chef d’Etat turc n’avait effectué de visite officielle en Grèce. Avec Erdoğan c’est chose faite ! Ankara et Athènes avaient déjà commencé à se rapprocher lors du tremblement de terre en Turquie en 1999, la Grèce avait apporté son aide sur les zones sinistrées, rappelle FRANCE 24.
Lors de cette rencontre, des sujets très sensibles sont abordés comme Chypre, la crise des migrants, les extraditions de putschistes turcs, la minorité musulmane en Grèce et le traité de Lausanne. Athènes évitera de discuter sur les diverses questions posées par la Turquie indique la chaine. C’est pourquoi elle s’interroge sur l’efficacité et la concrétisation en termes d’actions politiques de cette visite.

Le politologue, spécialiste de la Turquie et co-directeur de la revue géopolitique Anatoli, Ali Kazancıgil estime que la rencontre n’aboutira à rien de concret. Par ailleurs, la découverte de gigantesques gisements gaziers sous la Méditerranée au large de Chypre, d’Israël et du Liban va d’autant plus compliquer la question chypriote note le politologue.

Concernant le traité de Lausanne, les déclarations enflammées du Président turc ont pour but de ternir l’image du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk analyse le spécialiste.
Un autre point sensible, insiste le journal suisse LE TEMPS, est l’installation de citoyens Turcs en Grèce pour fuir le régime actuel : une des raisons cachées ou assumées parmi les témoignages est le processus d’islamisation de la Turquie détaille le quotidien. Certains Turcs ont même déposé des demandes d’asile. Ainsi, LE TEMPS se demande si la Grèce ne va pas devenir une terre d’asile pour les Turcs.

Malgré les points de divergences énoncés, la Grèce et la Turquie veulent adoucir les relations comme l’en atteste les déclarations du Premier ministre grec, Alexis Tsipras récupérées par MARIANNE : «  C’est une véritable opportunité pour la Grèce et la Turquie d’améliorer leur dialogue ».

A ce propos, LIBERATION s’est plutôt étendu sur les échanges entre les deux dirigeants qui se voulaient rassurants l’un envers l’autre. Ils ont affiché la volonté de continuer leur coopération en matière de réfugiés et d’économie. En effet, l’état hellénique reste le meilleur allié de la Turquie au sein de l’UE car elle fait barrage aux réfugiés suite à l’accord signé en 2016 sur les flux migratoires indique le quotidien LA CROIX. Le rapprochement entre les deux pays passe aussi par un partenariat économique rapporte RFI. Fin 2016, les investissements turcs en Grèce représentaient 420 millions d’euros souligne la radio.

L’adhésion de la Turquie dans l’U.E est-elle pertinente ?

La Turquie est un sujet de préoccupation des Européens notamment celui du Premier Ministre belge, Charles Michel qui se questionne sur l’adhésion de la Turquie à l’Europe et sur la poursuite des négociations d’adhésion rapporte la RTBF. Il explique son interrogation suite au "demi-tour" brutal de la Turquie. « Je mesure bien que, pour des raisons parfaitement fondées, il y a un certain nombre d’années, la décision a été prise d’ouvrir le cadre de la relation avec la Turquie dans la perspective de l’adhésion à l’Union européenne. Et je comprends parfaitement pourquoi cette décision, qui était légitime, qui était extrêmement bien intentionnée, a été prise à l’époque avec une réalité géopolitique qui était parfaitement fondée  », a déclaré le chef du gouvernement fédéral.
Toutefois, Charles Michel ne veut pas rompre les liens avec ce pays, il propose plutôt "une approche davantage transactionnelle" basée sur des "intérêts communs" pour favoriser une stratégie gagnant-gagnant.

Israël, Turquie , vers une nouvelle rupture ?

L’annonce de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël a secoué la sphère politique mondiale. Le Président turc, connu pour son soutien aux Palestiniens, a déclaré qu’il "lutterait par tous les moyens" contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’état hébreu, peut-on lire dans LE NOUVEL OBS. « La Palestine est une victime innocente (...) Quant à Israël, c’est un Etat terroriste, oui, terroriste ! », a-t-il affirmé, lors d’un discours à Sivas, dans le centre de la Turquie.

A ce propos, les accusations de terrorisme prononcées par le Président Erdoğan contre Israël font le tour de la presse francophone. L’hebdomadaire se questionne sur l’éventualité d’une rupture diplomatique avec Israël. Il rappelle que, déjà en 2010, suite à un raid israélien contre un navire d’une ONG, les relations entre Israël et la Turquie étaient tendues mais s’étaient normalisées l’an dernier. Erdoğan veut être un acteur actif pour dissuader Washington de déménager son ambassade à Jérusalem.

Au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue français, Emanuel Macron lui aurait demandé de « contribuer à l’apaisement » entre Israël et les Palestiniens, peut-on entendre sur RFI. Les deux pays défendent la cause palestinienne souligne EUROPE 1. Il a convoqué d’autres pays comme le Kazakhstan, le Liban et l’Azerbaïdjan pour une réunion d’urgence la semaine prochaine lors de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe une soixantaine de pays musulmans, a poursuivi la radio.

D’autre part lundi 11 décembre, les présidents russe et turc se sont retrouvés en Turquie pour discuter de Jérusalem informe LE FIGARO. Le site suisse ROMANDIE.COM, quant à lui met l’accent sur l’escalade des échanges verbaux agressifs entre les dirigeants turc Recep Tayyip Erdoğan et israélien Benjamin Netanyahu qui s’accusent mutuellement d’état terroriste. Ankara présente Israël comme un tueur d’enfants. Ce à quoi Netanyahu rétorque qu’il n’a pas à "recevoir des leçons d’Erdoğan, qu’il accuse à son tour d’aider les "terroristes" rapporte BFMTV.

Demande d’Ankara d’exclure une ONG

L’ONG The Journalists and Writers Foundation est dans le collimateur du Président Erdoğan peut-on lire dans LE MONDE. Selon le gouvernement turc, elle serait proche du prédicateur Fethullah Gulen, accusé d’être l’instigateur du putsch raté. Ankara réclame ainsi avec insistance à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) la suppression de l’accréditation accordée à cette ONG, créée en 1994.
Cette dernière dénonce régulièrement les atteintes aux libertés en Turquie précise le journal. Selon des sources, l’OSCE devrait mettre en place un groupe de réflexion informel chargé d’étudier les règles d’admission des ONG aux réunions de concertation entre l’OSCE et la société civile. Mais cela ne suffit pas à Ankara.

Procès des présumés coupables de l’attentat de la Reina

Les médias francophones s’intéressent au procès de 57 personnes de différentes nationalités dont un Franco-Turc de 22 ans et une Franco-Sénégalaise de 24 ans, qui a débuté lundi 11 décembre. Cette dernière serait mariée avec le tueur présumé, un Ouzbek de 34 ans ayant fait 39 victimes dans la boite de nuit La Reina à Istanbul la nuit du Nouvel An 2017 rappelle RFI.

LE PARISIEN révèle que les enquêteurs ont pu identifier Daech comme étant le commanditaire de l’attentat et revient sur les faits. Il précise que la cible était dans un premier temps le journal CUMHURIYET, qui est dans le collimateur de l’E.I en raison de son soutien à Charlie Hebdo. L’ordre est de tuer un maximum de civils, poursuit-il. LA CROIX informe que ce procès donne à voir la force logistique du réseau djihadiste et des méthodes employées. Le Franco-Turc est présenté comme un des cerveaux de la tuerie mais le commanditaire serait un certain « Abou Djihad » un djihadiste russe originaire du Caucase du Nord.

Procès de Demirtaş reporté à février 2018

La presse francophone n’a pas manqué de relater le procès de Selahattin Demirtaş, leader du HDP, qui s’est ouvert jeudi dernier à Sincan, près d’Ankara. LE MONDE qualifie ce procès d’étrange ; par mesure de sécurité, la cour a ordonné que l’accusé participe par vidéo conférence depuis sa prison d’Edirne, ce qu’il a refusé.
Accusé de diriger une organisation terroriste, Demirtaş désigne ce procès de farce. Le quotidien souligne que des observateurs européens et des diplomates étrangers ont fait le déplacement pour être présents au tribunal. Les accusations inquiètent les défenseurs des droits de l’homme explique L’EXPRESS. Selon Hugh Williamson, de Human Rights Watch, tout porte à penser que «  le procès contre (Demirtaş) n’est rien d’autre qu’une initiative politiquement motivée du gouvernement turc pour saboter l’opposition parlementaire  ».
Le Co-Président du HDP risque jusqu’à 142 ans de prison compte tenu des accusations à son encontre, notamment d’être à la tête d’une "organisation terroriste", de "propagande terroriste" et d’"incitation à commettre des crimes", précise le quotidien libanais francophone L’ORIENT LE JOUR.

Prison requise pour un tweet irrespectueux

Certains doivent se souvenir du tweet de l’ex-Miss Turquie « Ce matin, j’ai eu mes règles pour célébrer le jour des martyrs du 15-juillet. Je commémore ce jour en versant par procuration le sang répandu par nos martyrs », au lendemain de la célébration du premier anniversaire du putsch manqué qui a fait 250 victimes. Cette publication avait choqué les internautes et la société turque, ainsi il a été estimé qu’Itir Esen n’était plus digne de porter la couronne ; elle a donc perdu son titre de Miss Turquie.
Mais un procureur a considéré cette sanction insuffisante et a réclamé un an de prison contre Itir Esen informe LE PARISIEN. Selon le procureur « elle a ouvertement dénigré une partie de la société en raison (…) de ses croyances  ». La jeune femme quant à elle rejette les accusations en se défendant sur le caractère ironique du tweet.

La Turquie : un patrimoine naturel extraordinaire

LE PETIT JOURNAL.COM répertorie 12 sites naturels magnifiques, ce qui fera le bonheur des touristes amoureux de la nature. Certains d’entre eux sont déjà très connus et abondamment visités comme la région de Cappadoce avec ses cheminées de fées, Pamukkale, le « château de coton  » où l’on peut admirer et se baigner dans les cascades de piscines naturelles d’eaux thermales.

Mais la Turquie regorge aussi d’autres lieux, tous aussi beaux les uns que les autres comme « La vallée des papillons » (kelebek vadisi) dans la région de Fethiye. Le lac de Van dans l’est de la Turquie, connu aussi par les touristes. On ne peut pas faire l’impasse sur les plateaux de la Mer Noire, de la rivière de Çoruh, dans le nord-est, le mont Cilo dans le sud-est, le paradis des oiseaux de Nallihan, la cascade de Muradiye près de Van, Ölüdeniz, dans la région égéenne. Sans oublier bien sur les forêts de Yenice (Yenice Ormanları) et le parc national des montagnes Küre (Küre Dağları) à l’ouest de la région de la Mer Noire.

SOURCES :


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