Nous vous présentons la revue de la presse turque du mardi 13 octobre 2009.

Les journaux turcs portent en manchette les reflets du protocole signé avec l’Arménie ainsi que le match de football qui sera joué entre la Turquie et l’Arménie. La tentative de Cem Uzan accusé de corruption de se réfugier en France ainsi que la tension vécue avec Israël concernant un exercice militaire figurent parmi les nouvelles sur la « une » des journaux.

Dans sa nouvelle titrée « Sarkissian, demain à Bursa », le quotidien Habertürk écrit que le Président arménien Serge Sarkissian allait se rendre demain à Bursa en vue d’assister au match qualificatif de la Coupe du monde 2010 qui sera joué entre les équipes nationales turque et arménienne. Le quotidien note que dans le cadre de l’ambiance adoucie au terme des protocoles, les footballeurs arméniens venus hier ont été accueillis avec des fleurs, et qu’un an après la visite du Président Abdullah Gül en Arménie en vue d’assister au match aller, le Président arménien allait se rendre en Turquie malgré la pression de la diaspora et des extrémistes. Habertürk relève également que le match aura lieu demain, n’a aucune importance du point de vue sportif du fait que les deux équipes n’ont plus aucune chance de participer à la Coupe du monde, mais qu’il a une grande importance politique. C’est pourquoi il est suivi de près par la presse mondiale. Ainsi, 68 journalistes d’importants organes de presse tels CNN et Assiocated Press, ont été accrédités au match à compter d’hier.

Le quotidien Zaman donne place aux paroles « Je n’ai vu aucune raison pour refuser l’invitation de M. Gül » prononcées par le Président arménien, dans sa nouvelle titrée « Victoire de la diplomatie de football ». Le quotidien Zaman indique que Sarkissian se rendra directement à la ville de Bursa où aura lieu le match et qu’il a fait le même plan que celui appliqué par Gül à Erevan.

« Les Azéris à Ankara » titre Yeni Şafak sa nouvelle où il écrit qu’une délégation de 14 parlementaires azerbaïdjanais est arrivée à Ankara en vue de tâter le pouls concernant le protocole signé entre la Turquie et l’Arménie. Yeni Şafak note que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan allait recevoir demain le groupe de députés et rapporte les paroles suivantes du président de la délégation, le député azerbaïdjanais Nizami Cafarov : « Nous sommes arrivés en vue de connaître ce que pense la Turquie à la suite de la signature des protocoles et quand les terres azéries seraient libérées de l’occupation. La Turquie est pour nous, un ami, l’Arménie, un voisin. Il y a beaucoup de différence entre les amis et les voisins. »

Sous le titre « Cem Uzan s’est réfugié en France », le quotidien Yeni Şafak rapporte la déclaration de l’avocat de Cem Uzan, président du Parti de la jeunesse et homme d’affaires, selon laquelle « Cem Uzan a bénéficié d’un droit d’asile en France ». Le quotidien précise que Cem Uzan a été condamné à 20 mois de prison ferme et que son frère ainsi que son père étaient toujours en fuite.

Sur le même sujet, le quotidien Hürriyet relève que les yeux se sont tournés vers la France à la suite de ces déclarations. Toutefois les autorités françaises ont affirmé que « Cem Uzan n’avait pas obtenu de droit d’asile et que sa demande d’asile politique n’avait été mise en examen que 4 jours auparavant ». Hürriyet partage avec ses lecteurs l’information selon laquelle la requête de Cem Uzan a provisoirement été acceptée conformément à la procédure et qu’il a reçu une autorisation de séjour de 3 mois.

« Grande crise avec Israël » titre le quotidien Milliyet sa nouvelle où il écrit qu’une deuxième grande crise avait été vécue à la suite de la tension « One minute » en raison des assertions selon lesquelles la Turquie a annulé son exercice « Aigle de paix » parce qu’elle ne souhaitait pas qu’Israël y participe. Milliyet rapporte à ses lecteurs la décision prise par Israël en vue de réviser la vente d’armes à la Turquie, et annoncée par la presse israélienne qui se base sur les sources militaires. Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que la décision d’annuler l’exercice ne visait pas Israël et « a invité les autorités israéliennes au bon sens », note le quotidien.

Source : TRT