Les quotidiens d’aujourd’hui accordent une vaste place à l’intervention du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan au sujet de l’attaque israélienne contre les navires transportant de l’aide humanitaire à Gaza.
« Ne testez pas notre patience » titre Sabah qui note que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a prononcé un discours, traduit en arabe et anglais, lors de la réunion du groupe parlementaire de son parti. « Que personne n’essaie de tester la patience de la Turquie. Sinon il le paiera chère. L’hostilité de la Turquie est aussi violente que n’est précieuse son amitié. La Turquie n’est pas un Etat sans racines ou un Etat de tribu. Les évènements sont une tache sombre » a témoigné Erdoğan.
Le quotidien Haber Türk titre « Notre hostilité est violente » et précise que le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan s’est adressé au monde et a demandé que des sanctions soient adoptées contre Israël, que l’on ne se contente pas simplement de discours. Le journal rappelle aussi que le chef du gouvernement Erdoğan a eu un entretien téléphonique d’environ 1 heure avec le président américain Barack Obama, auquel il a affirmé qu’Israël perdait son seul ami de la région, et ce dernier a fait savoir que les Etats-Unis déployaient des efforts afin de trouver la solution la plus appropriée aux attentes de la Turquie.
« Ils ont arrêté 368 turcs » écrit le journal Vatan qui note qu’Israël a arrêté les 610 volontaires pour les enfermer dans la prison de Ber Sheva et que parmi les 368 turcs arrêtés se trouvait aussi Hakan Albayrak, ancien conseiller de la série télévisée « Séparation » diffusée sur les écrans de la TRT et suscitant la vive réaction d’Israël, ainsi que son frère Sinan Albayrak. Le journal souligne que même la presse israélienne a qualifié de fiasco l’intervention du gouvernement israélien tandis que la presse opposante a utilisé le mot « stupides » pour les ministres ayant pris cette décision d’attaque.
Yeni Şafak évoque l’interview accordée par le chef de la diplomatie Ahmet Davutoğlu aux journalistes étrangers à Washington. « Notre 11 septembre » a déclaré Davutoğlu au sujet de l’attaque israélienne, ajoutant qu’ils étaient déçus que les Etats-Unis ne réagissent pas sévèrement à Israël comme il le mérite.
Hürriyet informe que l’intervention sanglante d’Israël a été protestée dans différents coins de la planète et qu’à Ramallah les drapeaux palestiniens et turcs se confondaient l’un à l’autre. Le journal annonce aussi que le gouvernement israélien a pris la décision de libérer les étrangers se trouvant dans les navires d’aide et placés en garde à vue.
Cumhuriyet soutient que les Etats-Unis ont servi de bouclier pour adoucir l’expression utilisée dans le communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies au sujet d’Israël. Washington a souhaité que l’enquête à ce sujet soit réalisée par Israël et non par les Nations unies, soutenant aussi que l’acheminement des aides par voie maritime n’était pas approprié.
Source : TRT