Rennes. Les gözlemes de Mélanie sont à savourer
Mélanie Gedik s’installe tous les mercredis et le samedi sur les marchés.
Avec OUEST-FRANCE
Les amateurs de galettes turques peuvent en trouver sur les marchés de Sainte-Thérèse, aux Lices et à Betton.
Mélanie Gedik s’est timidement installée sur le marché Sainte-Thérèse, en août 2017. Elle a déplié sa petite table et a sorti son « sac » (sorte de bilig en tôle bombée), ouvert son parasol et s’est préparée à fabriquer des gözlemes. « Les gözlemes sont les galettes que nous mangeons en Turquie, explique-t-elle. Je voulais les faire découvrir. Il n’y a pas qu’en Bretagne qu’il y a des galettes. » Le mot gözleme, vient du turc ancien « surveillance », en raison de l’attention constante que requiert la préparation.
Épinards fromages un régal
Les gözlemes de Mélanie sont toutes farcies d’ingrédients frais, complétés par quatre fromages : feta, fromage turc, mozzarella et gruyère. « La classique épinards fromages est la plus vendue. » Mais on peut trouver, pour 3,50 €, viande hachée, poulet, poireaux, pomme de terre. Et, pour les puristes, la quatre fromages.
Mélanie n’était pourtant pas destinée à ce métier. Avant, elle était médiatrice sociale et culturelle pour les familles étrangères, à Saint-Jacques. Parfois, elle amenait des gözlemes au travail. Ses collègues lui en redemandaient. Elle avait aussi remarqué, lorsqu’elle retournait dans sa Turquie natale, que les touristes adoraient les galettes.
La fabrication se fait en direct.
Forte de cette constatation, elle a décidé de changer de métier et de faire découvrir sa spécialité. « En France, on croit que la Turquie ce n’est que les kebabs. » Elle a un peu adapté la recette aux goûts des Français. « Le fromage turc est un peu fort, alors j’ai fait un mélange de quatre fromages pour que ce soit plus doux. » Et ça marche.
Pourquoi pas un food truck
Depuis, le stand s’est agrandi, un barnum est venu remplacer le parasol. Elle a investi dans un laminoir et deux « sacs ». Le bouche-à-oreille a bien fonctionné et les clients font la queue devant son stand. Mélanie réalise d’autres spécialités, comme les baklavas (dessert).
Maintenant, son souhait est « d’embaucher une deuxième personne ». Mais la demande étant forte, elle cherche un local et se verrait bien « dans un food truck ».
Article original : Ouest-France