Le Premier ministre conservateur David Cameron a tenté mardi de désamorcer la surenchère eurosceptique qui déchire son parti en inscrivant dans un projet de loi sa promesse de convoquer un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE d’ici 2017.
Selon ce texte, présenté par les Tories, le libellé de la question posée lors du référendum sera : "Pensez-vous que le Royaume-Uni devrait rester un membre de l’Union européenne ?"
Le projet de loi, qui précise également que le référendum doit être organisé avant le 31 décembre 2017, est très vraisemblablement voué à l’échec au Parlement en raison de l’opposition des Travaillistes et des Libéraux-Démocrates, membres de la coalition gouvernementale et europhiles déclarés.
"Interloqués" par l’initiative, les "Lib-Dém" ont fait savoir qu’ils préféraient se concentrer sur les "vrais" problèmes du pays, "l’emploi et la croissance".
Mais ce projet de loi "va permettre qu’il y ait un débat à la Chambre des Communes (...) et un vote" sur ce sujet, a expliqué le ministre des Affaires étrangères William Hague.
Alarmés par la percée électorale du parti populiste et anti-européen UKIP, la frange eurosceptique des Tories mène actuellement la vie dure à David Cameron.
Elle réclame que le référendum sur l’UE ait lieu plus tôt ou veut obtenir, au moins, des garanties sur sa tenue, jugeant trop vagues les promesses du chef du gouvernement. Celui-ci avait annoncé en janvier qu’il voulait renégocier d’abord les termes de l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE et organiser ensuite, s’il était réélu en 2015, un référendum d’ici fin 2017 sur le sujet.
Des figures du Parti conservateur ont même appelé ces jours-ci à une sortie pure et simple de l’Europe et deux ministres ont déclaré qu’ils choisiraient eux aussi une sortie de l’UE si un référendum était organisé tout de suite. (...)
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