Le buste de Marianne de la mairie de Quimper a été dérobé en fin de semaine dernière et le vol a été revendiqué ce lundi dans un tract par un énigmatique Front de libération des Mariannes. Pour ces militants qui aiment à manier l’humour, la sculpture quimpéroise est le « symbole de la démocratie bafouée en Bretagne ».

« On s’est aperçu du vol en fin de semaine dernière », a déclaré Nathalie Conan, directrice du cabinet de Bernard Poignant, maire socialiste de Quimper et conseiller auprès de l’Elysée, confirmant une information du quotidien Le Télégramme.

Nathalie Conan a indiqué qu’une main courante serait déposée mardi au commissariat de police. Elle a suggéré aux auteurs du vol de rapporter le buste, tout en qualifiant leur action de « puérile et vraiment peu glorieuse ».

Un statut pour la langue bretonne

« Nous, commando du FDLM (NDLR : Front de libération des Mariannes), revendiquons l’action ayant abouti à la libération de la Marianne de Quimper, symbole de la démocratie bafouée en Bretagne », est-il écrit dans un communiqué. Le document réclame un statut juridique pour la langue bretonne, la réunification de la Bretagne et le droit pour les Bretons de décider de leur avenir.

Le tract est accompagné d’une photo d’une Marianne, un chapeau sur la tête et des lunettes de soleil sur le nez, posée sur une plage derrière un livre ouvert sur la couverture duquel on peut lire « Petit manuel de désobéissance civile ».

« La Marianne de Quimper est la première à prendre ses jambes à son cou, en attendant que d’autres la rejoignent », prévient le communiqué. « Ensemble, nous pouvons offrir à toutes les Mariannes le bol d’air dont elles ont besoin, en espérant que pendant les vacances, la République française apprenne à se montrer digne de son visage », s’amusent les militants du FDLM.

LeParisien.fr et AFP