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Nouveaux bombardements turcs contre des forces du régime de Damas dans la région d’Idlib

Publié le | par Engin | Nombre de visite 291
Nouveaux bombardements turcs contre des forces du régime de Damas dans la région d'Idlib

La Turquie a de nouveau mené des bombardements et répété qu’elle « n’allait pas fermer les portes » de ses frontières aux migrants venus de Syrie.

Dans un contexte de tension grandissante autour de la région d’Idlib, dans le nord de la Syrie, la Turquie a de nouveau bombardé les forces militaires du régime de Damas en Syrie, samedi 29 février.

Au même moment, des affrontements se déroulaient entre policiers et migrants à la frontière gréco-turque après qu’Ankara eut décidé d’« ouvrir ses portes » pour forcer les Européens à prendre position dans cette crise.

Les nouvelles frappes turques interviennent après la mort de 33 militaires turcs dans des bombardements aériens attribués par Ankara au régime de Bachar Al-Assad dans la région d’Idlib (nord-ouest de la Syrie) jeudi. Vendredi, un autre soldat turc a été tué.

La Turquie a affirmé qu’elle avait détruit une « installation d’armes chimiques » dans la région d’Alep. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une organisation non gouvernementale (ONG), a mis en doute cette affirmation, évoquant une frappe contre un aéroport militaire.

Le régime syrien, appuyé par Moscou, mène depuis décembre une offensive pour reprendre la province d’Idlib, ultime bastion rebelle et djihadiste. Les combats et bombardements ont provoqué une catastrophe humanitaire, faisant près d’un million de déplacés. Le conflit en Syrie a fait plus de 380 000 morts depuis 2011.

« Réduire les tensions » entre Turquie et Russie

L’escalade militaire à Idlib a aussi tendu les rapports politiques entre la Turquie et la Russie, l’un des principaux soutiens du régime syrien. Vendredi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont eu un entretien téléphonique lors duquel ils ont exprimé leur « inquiétude ». Les deux dirigeants pourraient se rencontrer à Moscou la semaine prochaine, selon le Kremlin.

Russes et Turcs ont émis le souhait d’une « réduction des tensions » en Syrie lors de rencontres entre hauts responsables des deux pays ces derniers jours, a néanmoins affirmé samedi le ministère des affaires étrangères russe.

Les responsables des deux pays ont également dit vouloir « protéger les civils à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de désescalade [d’Idlib] et fournir une aide humanitaire d’urgence à tous ceux qui en ont besoin », selon la même source.

Depuis que les Etats-Unis ont retiré une partie de leurs forces du Nord-Est syrien en octobre 2019, à la demande pressante de la Turquie, le destin de la Syrie se joue entre Moscou et Ankara et les convergences d’intérêts entre les deux capitales se sont considérablement fragilisées, notamment autour d’Idlib depuis décembre 2019. Pour préserver le statu quo et éviter une reprise totale de l’enclave par le régime, Ankara a dû renforcer sa présence aux côtés des rebelles, quitte à risquer l’escalade avec Moscou.

Face à cette situation très tendue, Ankara s’efforce depuis de rallier la communauté internationale. Pour faire pression sur l’Europe, elle a mis à exécution sa menace de laisser passer les migrants qui voudraient se rendre en Europe, notamment par la Grèce.

La police grecque s’efforçait de repousser avec des grenades lacrymogènes des milliers de migrants qui tentaient de franchir la frontière, dont certains jetaient des pierres sur le poste-frontière turc de Pazarkule (Kastanies côté grec). La Grèce estime avoir empêché près de 4 000 personnes d’entrer « illégalement » sur son territoire depuis vendredi.

M. Erdogan a répété, samedi, que la Turquie « n’allait pas fermer les portes » et maintiendrait ses frontières avec l’Europe ouvertes pour permettre aux migrants de passer, reprochant à l’Union européenne de ne pas suffisamment l’aider. Le président turc affirme que 18 000 migrants auraient déjà franchi celles-ci depuis vendredi,


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