Lors de sa visite officielle à Erevan, le mercredi 17 juin, le président syrien Bachar al-Assad a salué le processus de rapprochement amorcé entre l’Arménie et la Turquie et a offert sa médiation dans les négociations en cours entre les deux pays, à l’issue d’entretiens avec son homologue arménien Serge Sarkissian.
Il a précisé que la Syrie, du fait des bonnes relations qu’elle entretient tant avec la Turquie qu’avec l’Arménie, avait vocation à jouer ce rôle de médiateur, qui a déjà été assumé par la Suisse, sous l’égide de laquelle avait été signée par les deux pays, le 22 avril, une « feuille de route » en vue de la normalisation des relations arméno-turques.
Le président Sarkissian n’a pas fait de commentaire sur la proposition du président syrien lors de leur conférence de presse commune dans la capitale arménienne. Il a préféré exalter les liens unissant la Syrie et l’Arménie et souligner la nécessité de développer la coopération bilatérale dans le domaine économique notamment. « Notre amitié offre un bon exemple qui doit être montré à nos deux peuples comme aux autres nations », a insisté le président arménien.
L’un des deux accords signés entre les deux pays à l’issue des entretiens vise à promouvoir et protéger les investissements mutuels, qui devaient être à l’honneur lors du forum commercial arméno-syrien que les deux chefs d’Etat inauguraient le lendemain.
Le président al-Assad a également rencontré le premier ministre arménien Tigrane Sarkissian et visité le Maténadaran, le musée des manuscrits anciens arméniens, en fin de journée mercredi.
Fait étrange, la visite au mémorial du "génocide" à Dzidzernagapert, qui est un parcours obligatoire pour tout les dignitaires étrangers visitant l’Arménie et qui sont forcés d’y déposer une gerbe, n’était pas prévue à son programme.
La Syrie, dont les relations avec la Turquie n’ont pas toujours été amicales, tente sous la présidence de Bachar al-Assad, de surmonter les contentieux avec son voisin turc.
Par ailleurs, ce dernier s’est engagé dans une médiation entre la Syrie et Israël en vue de contribuer à une normalisation entre les deux pays.