Le rapport 2012 sur la Turquie rédigé par la Commissaire Ria Oomen-Ruijten, membre du Groupe du Parti populaire Européen, a été validé vendredi par le Parlement européen avec 451 voix pour et 105 voix contre.

Le rapport pointe du doigt la réforme judiciaire qui doit se poursuivre en Turquie, et encourage Ankara dans son « processus de paix » et de réconciliation nationales.

27 amendements ont été votés après débats. Les députés européens ont refusé de supprimer l’expression « organisation terroriste figurant sur la liste de l’Union européenne » concernant le PKK, mais ils se sont bien gardés de parler d’actes terroristes « qui continuent » malgré le processus de paix en cours.

Le Parlement a refusé la demande des députés de la République turque de Chypre de participer en tant qu’observatoire aux élections du Parlement européen de 2014 maintenant ainsi l’étouffant isolement de la population du nord de l’île.

Les 58 points relatifs au « processus de paix » ont marqué le rapport, dans lequel la Turquie est encouragée à poursuivre le dialogue avec les terroristes du PKK. Le Parlement salue le rôle constructeur des partis politiques, médias et organisations civiles turques, qui contribuent de manière positive à l’initiative.

Cependant, le rapport pointe du doigt la réforme judiciaire. Il indique notamment que la loi antiterroriste doit être prioritaire pour le gouvernement. La notion de terrorisme étant trop large, elle met en péril la liberté d’expression, affirme le rapport.