Volkan Türk Vural, premier consul turc à Bordeaux s’installera allées de Chartres fin mai. Pour lui, les 15 000 ressortissants girondins sont bien intégrés.
A la fin du mois, le consulat de Turquie ouvrira ses portes dans un superbe immeuble des allées de Chartres, très exactement au numéro 29. « La décision d’installer deux nouveaux consulats en France, à Nantes et à Bordeaux, a été prise en 2010 et s’est concrétisée en septembre 2012 », explique Volkan Türk Vural, qui a pris ses fonctions à ce moment-là. Jusqu’ici, la communauté turque du Grand Sud-Ouest (70 000 personnes dont 15 000 en Gironde) dépendait du consulat de Marseille créé dans les années 20, en raison d’échanges commerciaux intenses.
« Paris, Strasbourg et Lyon ont depuis longtemps des représentations consulaires liées à la présence massive de ressortissants de notre pays. Ce sont ceux-là qui ont immigré vers Bordeaux dans les années 70, attirés par les perspectives d’emploi dans la construction, florissante et permanente, sous un climat plus clément », note le nouveau consul.
Culture, social, économie
Volkan Türk Vural arrive d’Helsinki où il a été pendant deux ans ministre conseiller à l’ambassade. Après Alger, Strasbourg, Genève (à l’ONU), Sofia, le Kosovo et la Finlande, ce diplomate natif d’Ordu, sur les bords de la mer noire, a fait ses études à Sciences Po Lyon avant de retourner en Turquie pour démarrer sa carrière au ministère des Affaires étrangères. « À Bordeaux, au-delà des tâches classiques qui consistent à délivrer des papiers administratifs et des visas, je souhaite faire mieux connaître mon pays et améliorer les relations culturelles, économiques et sociales. »
Et cela commence bien : « Récemment, des élèves de Segpa du collège Georges-Lapierre de Lormont sont venus me voir pour trouver un stage dans un établissement turc. Je leur ai conseillé le lycée professionnel de Fethye, une petite ville qui fait face à Rhodes, et qui est spécialisé dans le tourisme. Quatre professeurs y sont actuellement pour préparer ce séjour d’un mois, et m’ont fait savoir qu’ils étaient enchantés de la qualité de l’accueil et du niveau. Ça fait chaud au cœur. » Ils partiront en 2014.
Autre projet, une semaine du cinéma turc fin 2013. « Le lieu n’est pas choisi car mon consulat couvre 16 départements, de La Rochelle à Pau et de Toulouse à Cahors, et je n’ai pas encore tout vu. »
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