Le ministre turc en charge des Affaires européennes et négociateur principal, Egemen Bagis, a critiqué l’attitude adoptée par la chancelière allemande Angela Merkel sur les évènements du parc Gezi.

Le ministre turc a réagit aux propos de Mme Merkel, selon lesquels la police turque aurait fait un usage disproportionné de la force contre les manifestants de Taksim, et que cela n’était pas en accord avec la liberté de réunion et la liberté d’expression promues par l’Union européenne.

« J’espère que Mme Merkel corrigera sa grave erreur d’ici lundi. Parce que si ce n’est pas le cas, elle sait elle-même, qu’il y aura absolument une réaction. La Turquie n’est pas un simple pays. Personne ne doit attendre de nous de donner du crédit à l’hypocrisie », a-t-il dit.

M. Bagis a également critiqué la façon dont la presse étrangère a diffusé les évènements. « L’attitude de la presse étrangère fait réfléchir. Faisant fi des massacres systématiques du régime syrien contre son peuple, la presse a pourtant présenté les évènements de Taksim comme s’il se passait quelque chose d’énorme, en diffusant en boucle, sans même laisser des publicités. Cela montre qu’il y a en réalité, derrière tout cela, un grand complot », a-t-il poursuivi.

« La presse étrangère, BBC, CNN, Al Jazeera English, tous ont parlé d’une voix commune d’un ‘printemps turc’. En réalité, le printemps turc a commencé le 3 novembre 2002 comme la révolution de l’Anatolie. La seule façon de faire tomber un gouvernement élu, c’est de passer par les urnes. C’est pourquoi la voix des urnes est toujours plus forte que celle des casseroles », a ajouté M. Bagis.