La lithographie du derby.
L’Istanbul Buyuksehir a reçu samedi dernier après-midi l’équipe concitadine du Galatasaray. Un duel digne d’un derby. Jusque dans la quasi inversion des couleurs. Duel d’influence donc, terminé sur un partage des points somme toute équitable. Malgré une domination des premiers nommés.
Un derby stambouliote, cela signifie un vrai match à l’intensité bien au-dessus de la moyenne. Un derby stambouliote, c’est penser à tous les scénarios possibles. Le derby du jour a été extrêmement disputé. Toutefois en restant dans le raisonnable (aucune expulsion).
UN DÉROULEMENT DE RENCONTRE À TIROIRS.
Le premier tiroir nous a gratifié d’une nette domination de l’équipe receveuse les trente premières minutes. Concrétisée par un but mérité de Kahveci en bon ajusteur cadreur(18ème minute).
Le contenu révélé par le deuxième tiroir nous a montré un Istanbul BB plus hésitant. Des tâtonnements conduisant à un penalty permettant à Derdiyok d’égaliser pour les visiteurs(29ème minute)et provoquant quelques maladresses De Stefano Napoleoni puis les avertissements de Emre Belozoglu et de Mahmut Tekdemir.
Le dernier tiroir de la partie nous a livré une opposition vive (jeu rugueux entre Derdiyok et Tekdemir ;une belle combinaison Napoleoni Kahveci Bajic, ce dernier adressant un tir cadré du plat du pied pour L’IBB ;Un Feghouli plus remuant pour le Galatasaray, provoquant un carton jaune pour Epureanu puis auteur d’un bon repli défensif sur une tête de Adebayor).
DU SPIROMÈTRE AU BAROMÈTRE.
Le Galatasaray, à l’effectif intéressant et au jeu imprévisible,s’est trop souvent appuyé sur une tactique aléatoire. Bien que se montrant percutant. L’entrée en jeu de Selçuk Inan a rendu le jeu plus convaincant. L’exploitation des coups de pied arrêtés a été bien meilleure. Le joueur international turc contribue à un certain apport. Son re-positionnement et son intégration dès les débuts de rencontres sont deux idées à exploiter au plus vite. Un baromètre qui ferait respirer un schéma tactique essoufflé où certains joueurs peinent à respecter les consignes.
LA LOI DES GARDIENS.
Muslera a nouvellement été étincelant côté rouges et jaunes. En face, l’absence de V. Babacan fragilise la confiance en soi de la défense en dépit des bons résultats. Le rétablissement du goal barbu agira à coup sûr en détonateur.
LE RAPPORT À L’HISTOIRE.
L’ISTANBUL BB a depuis engrangé une victoire supplémentaire. Cette fois-ci en coupe de Turquie (2-0 contre Adanaspor). Rien ne semble perturber cette marche en avant.
Le Galatasaray, lui, est troisième. Mais le Trabzonspor et le Besiktas peinent à tenir leur rang (ils se sont d’ailleurs très symboliquement séparés sur un polémique 2-2).Et que dire de Fenerbahçe, relégable ?
Istanbul BB a déjà pris le ciseau et le burin pour graver ses initiales sur le livre d’or de la Süper Lig en exclusivité.
Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.