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Galatasaray se sort les tripes pour dire adieu à Ali Sami Yen

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 602
Galatasaray se sort les tripes pour dire adieu à Ali Sami Yen

Le stade d’Ali Sami Yen aura connu une soirée presque parfaite avec un spectacle au rendez-vous. Après un magnifique show de sons et lumières, les joueurs de Galatasaray auront rempli leur mission en remportant leur dernier match dans ce stade (3-1). Malgré une première mi-temps insipide, l’équipe a su montrer, pour la première fois de la saison, un visage conquérant, notamment sous l’impulsion de ses deux nouvelles recrues : Culio et Kazim !

Une première mi-temps honteuse

Dès les premières minutes, on pouvait craindre le pire. Alors qu’en face, les joueurs de Beyazpazari Sekerspor montraient tout de suite leurs limites techniques, ceux de Galatasaray ne se montraient pas concernés par l’enjeu. Outre l’importance des trois points pour se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de Turquie, qui reste peut-être la seule chance du club pour se qualifier la saison prochaine à une compétition européenne, les joueurs devaient rendre hommage au stade d’Ali Sami Yen, théâtre de grands moments de l’histoire du club. Pourtant, les joueurs jouaient lentement, courraient peu, n’offraient que peu de solutions au porteur du ballon, et ne proposaient finalement aucun jeu. Sur leur première et une des rares occasions de but, les joueurs adverses, évoluant dans la modeste troisième division, ouvraient le score sur une reprise de volée un peu chanceuse. Comme d’habitude cette saison, la saison de Galatasaray a fait preuve de trop de fébrilité, avec un Insua complètement dépassé par son vis-à-vis et un Aykut complètement surpris par la frappe.

On pouvait alors s’attendre à un réveil des joueurs locaux, mais non, l’équipe continuait à jouer sur un faux rythme. Il aura fallu attendre la blessure de Gökhan Zan pour voir un début de révolte, bien que trop timide, provoqué par un changement tactique important avec la rentrée de Culio. A la mi-temps, Galatasaray n’aura qu’une seule occasion de but franche avec un coup-franc de Pino, un des rares rouges et jaunes à mouiller le maillot. Un bilan à la fois triste et honteux pour ce match de gala face à un adversaire de faible niveau !

Quand on est nul, on est nul !

Depuis des mois, je m’efforce de critiquer le niveau de jeu de certains joueurs. Ce soir, on en a eu encore la preuve. Aydin a montré une prestation indigne d’un joueur professionnel, en ratant presque tout ce qu’il entreprenait, Hakan Balta n’y est pas cette saison, Baris avait du mal à tenir debout et a perdu des ballons dangereux (même s’il s’est très bien repris en deuxième mi-temps), Gökhan Zan n’a plus de rythme dans les jambes pour jouer au plus haut niveau (et sa nouvelle blessure ne va pas arranger les choses). On aura pu aussi déplorer le niveau misérable d’Insua qui aura été le ballon de plomb du match, en ratant presque toutes ses passes !!! Son assist sur le but d’Arda ne pourra faire oublier sa prestation indigne. Peut-être suis-je sévère quand je réclame des têtes, car finalement un Baris par exemple peut avoir son utilité sur le banc, mais quand on aligne tant de joueurs hors de forme dans l’équipe-type, cela ne peut pas fonctionner ! Bien sûr on pourra critiquer les choix tactiques de Hagi et sa formation, mais je pense qu’il tenait à sa confiance en certains joueurs. Rappelons-nous qu’il s’agit plus ou moins de la formation ayant remporté les deux derniers matchs de l’équipe !

Les nouvelles recrues sauvent leur équipe

La blessure de Gökhan Zan (30ᵉ) aura été dans un certain sens le tournant du match. En replaçant Balta en défense et en faisant rentrer Culio sur le terrain, Hagi a ainsi redynamisé son milieu de terrain. Mais le réveil n’aura bien lieu qu’en deuxième mi-temps. Peut-être s’agit-il du discours du technicien roumain dans les vestiaires, la rentrée de Kazim aura été tout de même un facteur déterminant pour la victoire. Culio et Kazim auront été pour leur première apparition officielle les deux hommes du match. Pour le moins inconnu des connaisseurs turcs du ballon rond, Culio aura surpris son monde par sa force de caractère et son jeu intelligent. Positionné en meneur de jeu, il a su parfaitement prendre au fil des minutes le leadership dans le collectif et distribué avec justesse ses ballons, toujours dans le bon rythme. Sûrement le joueur ayant reçu le plus de coup dans le match, Culio a su aussi se montrer intransigeant envers ses coéquipiers en réclament plus de mouvements de leur part. Ainsi Culio a non seulement livré une très belle prestation, mais il a aussi montré bien plus de choses en une mi-temps que Misimovic n’aura fait en plusieurs matchs.

Quant à Kazim, l’enfant terrible du football turc aura été dans tous les bons coups. Ses appels de balles associées à sa vitesse et sa technique auront posé beaucoup de mal aux défenseurs de Sekerspor, qui ne savait plus où donner de la tête avec les percées de Pino et le placement d’Arda. Kazim a aussi été souvent très bien positionné pour se créer des occasions de but. Tout commença avec un coup franc indirect d’Arda Turan qui centra parfaitement pour l’attaquant métis, qui smashait le ballon directement sur le gardie (65ᵉ). Deux minutes plus tard, rebellote, Arda centre sur coup franc pour Kazim qui met une tête allant s’écrase sur la transversale. Décidémment malheureux, sur un attaqué rapidement joué dans l’axe, Kazim reçoit un bon ballon d’Arda qu’il met facilement au fond des filets, avant d’être signalé hors-jeu. Mais Kazim n’a rien lâché et s’est montré adroit lorsqu’il remit de la tête un centre de Culio sur Servet, qui exécuta parfaitement un retourné acrobatique (73ᵉ). Önder, le gardien de Sekerspor, qui aura réalisé peut-être le match de sa vie, toucha le ballon, sans pouvoir l’empêcher de rentrer dans les buts. Dès lors, le matché était lancé pour Galatasaray et il semblait logique que d’autres buts allaient venir.

La délivrance allait venir à la 82ᵉ avec un décalage d’Emre Colak, dont la rentrée aura aussi été décisive, pour Insua qui centrait parfaitement pour Arda, réussissant avec succès sa tête plongeante. Complètement à la rue physiquement, les joueurs de Sekerspor allaient encore craquer dans les derniers instants du match. Suite à un pressing gagnant d’Arda Turan, Culio récupérait le ballon dans la zone médiane du terrain, avant de placer une passe en profondeur pour Kazim en pleine course, qui n’avait plus qu’à dribbler le gardien et de pousser le ballon dans les cages vides (94ᵉ). Arda, Culio, Kazim… tout un symbole. Plus qu’un symbole, peut-être le signe de la renaissance de Galatasaray !

Il reste du travail

Si le visage conquérant et héroïque des joueurs de Galatasaray en deuxième période a fait plaisir, il ne faut surtout pas oublier la prestation du début de match. Il est désormais temps que certains laissent leur place. Aykut aura très certainement du mal à récupérer une place de numéro un dans les buts, Aydin devrait être définitivement relégué sur le banc par Kazim. Le retour de Cana et Sabri feront aussi du bien. Mais il ne faut notamment pas oublier que l’adversaire du soir était une équipe très faible sur le papier. Face à une équipe de première division, bien en place, la bonne volonté de Kazim et Culio n’aurait sûrement pas suffit. Par ailleurs, malgré des débuts tonitruants, ces deux nouvelles recrues devront encore confirmer. N’oublions pas qu’Elano avait aussi réussi un premier match exceptionnel, avant de sombrer dans la médiocrité. Si Culio a su montrer de belles qualités mentales durant ce match, et donc laisse présager du bon, Kazim devra encore beaucoup prouver pour faire oublier ses périodes blanches à Fenerbahçe et Toulouse. Hagi pourra encore tester ses joueurs dans quelques jours pour le match d’inauguration de leur nouveau stade, cette fois-ci-contre un grand club : l’Ajax d’Amsterdam !

Auteur : Allan KILIC


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