Lundi, un jeune homme de 18 ans a été retrouvé mort à Strasbourg sur le quai de la station Schlutheld du tramway. Hier, la police a lancé un appel à témoins pour retrouver des personnes présentes dans le wagon. Un homme a été placé en garde à vue.
Strasbourg, angle de la rue Saint-Ehrard et de l’avenue de Colmar. Déposé au pied d’un pylône électrique, un bouquet de fleurs vient rappeler que c’est là, à quelques pas seulement du domicile de ses parents, qu’Orhan, 18 ans, est décédé lundi. Pour rien.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune homme se trouvait aux alentours de 17 h 30 à bord d’un tramway de la ligne A. D’après les nombreux témoins entendus par les policiers de la brigade criminelle, « il parlait au téléphone lorsque son agresseur lui a reproché de parler trop fort », raconte l’un d’eux.
Arrivé à la station Schlutheld, le tram s’est arrêté, ses portes se sont ouvertes. Le moment choisi par le meurtrier pour frapper. De sa poche, il a sorti un couteau. « Il a porté un seul coup, croit savoir un policier. Orhan a été touché à la carotide. Blessé, il a alors quitté la rame avant de s’effondrer une cinquantaine de mètres plus loin... »
Peu avant 10 heures, un homme se serait rendu spontanément dans une gendarmerie et serait « fortement mis en cause » dans l’affaire.
Bien qu’ils n’aient pas souhaité donner des précisions quant à son profil, il semble que les enquêteurs, grâce au visionnage des images prises par les caméras de surveillance, soient convaincus qu’il s’agisse de l’agresseur présumé. Quant à l’arme, le parquet a confirmé hier qu’elle « n’avait pas été retrouvée sur les lieux ».
De son côté, la famille d’Orhan, originaire d’Azerbaïdjan, prépare ses funérailles. Fortement choquée, cette dernière, propriétaire d’un restaurant, annonçait hier la probable fermeture de l’établissement. Et, surtout, son intention de quitter la France. « Peut-être définitivement... », a conclu le frère de la victime.