Etripage interne au PS entre "arménophiles" interlopes : Harlem Désir versus Jean-Noël Guérini et Christophe Masse
Jean-Noël Guérini, englué dans les affaires, conserve une forte influence à Marseille
LE MONDE | 04.03.2013 à 12h49 Par Bastien BonnefousC’était le 30 janvier. Jean-Noël Guérini, à peine remis d’une hospitalisation pour une péritonite, avait fait le show devant la presse lors de ses voeux de président du conseil général des Bouches-du-Rhône. Arborant une barbe de trois jours, il avait distribué, entre saumon fumé et paris-brest, bons et mauvais points au gouvernement, commenté la guerre au Mali, ou disserté sur ses rapports avec la justice...
Matois, il avait confié son intérêt quasi-spirituel pour "les gens accusés à tort" comme Gérard Depardieu alors pris dans une polémique russo-fiscale, ou Florence Cassez, fraîchement libérée. "Elle était l’ennemi public numéro un au Mexique et cinq ans après, elle est enfin innocentée", disait-il de la Française, comme s’il parlait de lui-même... "Sans les affaires, ça aurait été les voeux du futur maire de Marseille", avait conclu, dépité, un de ses fidèles dans l’assistance.
A 62 ans, M. Guérini aurait dû être le candidat incontesté de la gauche aux municipales de 2014 pour reprendre à la droite la deuxième ville de France. Sauf que depuis deux ans, celui dont l’immunité parlementaire de sénateur a été levée voit son empire attaqué par les juges.
LICENCIEMENT DE JEAN-DAVID CIOT
Déjà mis en examen avec son frère Alexandre pour "association de malfaiteurs", "prise illégale d’intérêt" et "trafic d’influence" dans l’affaire des marchés publics de l’agglomération marseillaise, il doit de nouveau être entendu le 5 mars par la justice, en compagnie de Jean-David Ciot, premier secrétaire fédéral du PS dans le département, dans un autre dossier de détournement de fonds publics.
En cause, les conditions du licenciement de M. Ciot au printemps 2011 après neuf ans au cabinet de M. Guérini. La justice soupçonne une procédure de complaisance.
BÊTE NOIRE DE LA RUE DE SOLFÉRINO
Cerné par les affaires, Jean-Noël Guérini, qui a régné sans partage pendant plus d’une décennie sur la toute-puissante fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, est devenu la bête noire de la Rue de Solférino. Pour le patron du PS, Harlem Désir, il "ne représente plus un avenir pour Marseille". "L’horloge tourne, c’est la fin d’une trop longue histoire", juge le premier secrétaire qui compte sur la primaire que le PS doit organiser en octobre pour les municipales marseillaises pour clore la saga guériniste.
Sauf que l’intéressé n’a pas dit son dernier mot. Dans un entretien au Journal du Dimanche, le 24 février, il a multiplié les menaces contre ses camarades socialistes, expliquant que s’il parlait, "certains ne seraient plus ministres" et promettant de ne pas rester "inactif" durant la campagne interne. "Il reste l’homme fort à gauche à Marseille, il fait encore ce qu’il veut dans la fédé", explique un cadre national.
"Il a toujours ses réseaux et son organisation politique résiste", ajoute un fin connaisseur des rapports de force locaux. Solférino l’a bien compris, qui veut piloter la primaire depuis Paris pour "éviter que les guérinistes ne noyautent le vote", avoue un membre de la direction.
PRUDENCE DES CANDIDATS
Les quatre candidats probables au scrutin socialiste jouent de prudence. S’ils ont pris leurs distances avec M. Guérini, c’est aussi parce qu’ils ont tous été à ses côtés à un moment de leur parcours. "Aucun ne serait en lice si je n’avais pas favorisé sa carrière. Il ne faut quand même pas avoir la mémoire courte", leur a rappelé le patron du département dans le JDD.
Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux personnes handicapées, a été sa porte-parole lors des municipales en 2008 et elle a longtemps siégé au conseil général. Parmi les premières à rompre, elle affirme qu’elle "ne doit rien" à M. Guérini.
Le député Patrick Mennucci a dirigé sa campagne en 2008. Depuis, il a dénoncé ses méthodes, mais le paie cher : il y a encore un mois, il a été débarqué par ses camarades de la présidence du groupe PS au conseil municipal pour être remplacé par le "guériniste" Christophe Masse.
"POUVOIR DE NUISANCE"
Eugène Caselli, ancien premier secrétaire fédéral départemental sous l’ère Guérini, a été élu en 2008 président de la communauté urbaine en grande partie grâce à son soutien. Enfin, la benjamine Samia Ghali a été propulsée sénatrice en 2008 sur la liste de M. Guérini, et lors des précédentes municipales, il l’avait choisie comme première adjointe en cas de victoire.
Tous redoutent qu’il n’use de son influence pour affaiblir celles ou ceux qui lui seraient le plus hostiles. "Il y a ceux qui pensent à la mairie tous les matins en se rasant ou en se fardant. Moi je ne peux pas y penser, je ne me rase plus", aime-t-il plaisanter en termes à peine codés.
"Il lui suffit de lever le petit doigt et il peut abattre qui il veut", estime un hiérarque socialiste. "Il aura le pouvoir de nuisance que les candidats voudront bien lui donner", prévient Harlem Désir, invitant chacun à ne pas tomber dans le piège Guérini.
L’oncle Zéroual s’est tout rétracté
08-03-2013
Dernière mise à jour : ( 14-03-2013 )Un autre accusateur de Sylvie Andrieux fait marche arrière toute.
Le procès Andrieux est passé jeudi à l’examen de la seconde mouvance d’associations fantoches destinataires de subventions de la Région. Sur les 7 que contrôlait Benyoub Same, un animateur proche de Rolland Balalas l’attaché parlementaire d’Andrieux, 5 avaient le même compte bancaire. « Vous êtes bien un prête-nom, un homme de paille qui est là en potiche », insiste la présidente, Christine Mée face à Saïd Sahki, un dirigeant d’asso au Rmi depuis 2000. « Le but c’était de se retrouver dans le local ». Càd regarder les matchs de l’OM entre potes de la cité des Cèdres. Il ne se souvient de rien, surtout pas Benyoub Same et à peine que 60.000 des 101.000 euros sont partis dans le local de sa soeur. Lui s’est acheté deux scooters. « J’ai pas eu le temps de mettre Internet, les 10.000 euros d’ordi ont été volés » - « Et vous pensez que ça justifiait 500.000 euros de demandes de subventions ça ?! »
Avec Abderrezak Zeroual déboule un « caméléon ». Tantôt agent d’entretien, conseiller social, vacataire de sous-préf, créateur cité Picon de l’asso Provence Insertion Services, adjoint au maire des 13-14 sous Vigouroux, directeur de Radio Gazelle* en passant par scrutateur de bureau de vote. Lui se dit « bénévole actif » et « je suis membre du PS depuis 2000 et de l’UMP depuis 2006, par sympathie vis-à-vis de leurs deux chefs de file, Christophe Masse car son père m’avait aidé et Mme Valérie Boyer », admet-il, moins gêné qu’à l’évocation de son casier et de sa mise en examen actuelle dans un gros dossier de stups. C’est à lui que l’on doit la fameuse phrase de garde-à-vue : « Dans le quartier il se dit que le parrain c’est Mme Andrieux et que rien ne se fait sans elle. » Il lâchait fort sur la députée socialiste. Comme Boumédiene Benamar la veille, Zeroual a tout renié. « Ce se sont des rumeurs de quartier et je n’y adhère pas. Je n’ai jamais vu Benyoub Same dans le bureau de Mme Andrieu ou en sa compagnie. J’ai été manipulé. On m’a bombardé de questions, psychologiquement, j’étais faible. » La présidente Mée lui relit ses anciennes déclarations : « Pour moi et c’est de notoriété publique, Benyoub Same est plus qu’un agent électoral pour le compte de Mme Andrieux, c’est son relais auprès des quartiers. (...) Pour moi, il est évident que la réélection de Mme Andrieux et l’obtention de subventions pour les associations dirigées par Benyoub Same sont liés, les deux vont de pair. » Rien à faire, Zeroual s’est tout rétracté : « Si j’ai cité le nom de Sylvie Andrieux, c’est à partir des informations à demi fausses de Same et de Balalas ». Lassé du show, le procureur, Jean-Luc Blachon lui jette « Vous êtes M. Riri, Fifi ou Loulou ? » Zeroual répond « l’oncle Donald ! ». Le proc résume : « Ce procès se transforme en procès de voyous, moi qui ait l’habitude de l’économique et du financier. Il prend cette pente-là et M. Zeroual lui donne plus de couleur. »
Me Pierre Ceccaldi, avocat de J-G Lalange, seul haut cadre de la Région poursuivi, claque : « Militant œcuménique et multicarte, vous avez choisi votre camp à cette audience. »
David COQUILLE
*article modifié le 14/03/2013
Source : http://www.lamarseillaise.fr/justice-faits-divers/l-oncle-zeroual-s-est-tout-retracte-29766.html
Le PS met sous tutelle la fédération des Bouches-du-Rhône
Le Monde.fr | 19.03.2013 à 17h11 • Mis à jour le 20.03.2013 à 02h53 Par Bastien Bonnefous
Les membres du Bureau national du PS réunis mardi 19 mars ont approuvé "à l’unanimité" la proposition du premier secrétaire du parti, Harlem Désir, de mettre sous tutelle jusqu’en mars 2014 la fédération des Bouches-du-Rhône, déchirée depuis des mois par des affaires et des rivalités internes, dans la perspective des élection municipales.L’enjeu de ce scrutin est crucial pour les socialistes qui souhaitent en effet conquérir les deux villes fortes de la fédération, Marseille et Aix-en-Provence. Pour préparer l’élection, M. Désir a donc proposé qu’Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations, et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, soient chargés de cette tutelle avec une direction collégiale composée de responsables nationaux et locaux.
"UN CLIMAT DE DIVISION POUR LA PRIMAIRE"
Cette décision forte intervient alors que l’organisation par la fédération de la primaire socialiste pour les municipales semble de plus en plus compliquée. Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées, Patrick Menucci, député des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, sénatrice des Bouches-du-Rhône, et Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille, sont tous les quatre candidats à cette primaire censée se tenir à l’automne prochain.
Jeudi 14 mars, le conseil fédéral des Bouches-du-Rhône a tenu une réunion pour la primaire à laquelle ne se sont pas rendus Mme Carlotti et M. Mennucci. "Il y a un climat général de division néfaste pour la primaire", explique un membre de la direction du PS qui ajoute que la mise sous tutelle de la fédération "a été demandée par plusieurs candidats à la primaire pour les rassurer sur l’organisation du vote". Plusieurs jugent en effet que Jean-Noël Guérini, longtemps l’homme fort de la fédération, a toujours de l’influence dans le paysage socialiste local, malgré ses multiples démêlés judiciaires.
Déjà en 2011, la mise sous tutelle des Bouches-du-Rhône avait été évoquée, mais à l’époque, Martine Aubry, alors première secrétaire du PS, n’était pas allée si loin. Un rapport commandé au sénateur Alain Richard avait simplement demandé à la fédération d’abandonner "ses usages anciens" et sa "culture du rapport de force". Fort de quelque 9 000 adhérents, le bastion des Bouches-du-Rhône est un des plus importants de France pour le PS.
En juillet 2011, M. Guérini avait cédé son fauteuil de premier secrétaire fédéral à Jean-David Ciot, un de ses fidèles. Elu député des Bouches-du-Rhône en juin 2012 et réélu premier secrétaire fédéral en novembre 2012, M. Ciot a été mis en examen le 5 mars 2013 pour "recel de détournement de fonds publics". La justice le soupçonne d’avoir bénéficié d’un licenciement de complaisance lorsqu’il était membre du cabinet de M. Guérini au conseil général. Selon un membre de la direction du PS, cette mise en examen du principal dirigeant de la fédération a "pesé" dans la décision de la mise sous tutelle, "mais ça n’a pas été le facteur déterminant qui reste le climat général".
Bastien Bonnefous
PS 13 : Rassemblons nos forces
Publié le 19 mars 2013 par Christophe Masse
Je prends acte de la décision votée ce soir par le Bureau National du PS. Est-ce qu’un militant socialiste peut être satisfait quand sa maison est placée sous tutelle ? La réponse est évidemment non.Mais nous devons avancer et, surtout, ne pas nous tromper de cible : la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône a besoin d’être rassemblée et en ordre de marche pour préparer les importantes échéances qui nous attendent en 2014. Aucun blocage politique ne doit nuire, à terme, à l’action conduite par l’ensemble des socialistes des Bouches-du-Rhône. Il en va de notre légitimité.
A un an des municipales, alors que la possibilité d’organiser des primaires citoyennes est évoquée, il faut rendre un peu de sérénité à cette fédération et à ses militants qui ont déjà entamé, après le rapport Richard, un examen de conscience sous la houlette de Jean-David Ciot, que je remercie pour le travail de rénovation qu’il a accompli.
Il faut construire ces primaires sur des valeurs fortes : l’unité, le respect, la transparence. Respect notamment des militants car il est important de mobiliser l’ensemble de nos forces pour gagner, à Aix comme à Marseille. Le défi est immense et nous devons construire, tous ensemble, un programme pour chacun, pour les Marseillais et pour les Aixois.
Enfin, je souhaite la bienvenue à Christophe Borgel et à Alain Fontanel pour mener cette mission dans le respect d’une véritable collégialité en pensant déjà à aller plus loin pour rapidement retrouver notre autonomie. J’ai confiance en leurs expérience et expertise pour accompagner notre fédération socialiste et donner l’impulsion nécessaire.
Je prendrai personnellement toutes mes responsabilités dans ce processus et dans les combats à venir en tant que Vice-président du CG 13 et Président du Groupe socialiste au Conseil Municipal de Marseille. »
Gagner Marseille
Source : http://www.christophemasse.fr/?p=3688
Jean-Noël Guérini, qui disait se "sentir Arménien" (par intérêt clientéliste), est notoirement un vibrant soutien du lobby arménien.
De même, Christophe Masse a été le rapporteur d’une proposition de loi "socialiste" liberticide quant au "génocide" arménien.
Quant à Harlem Désir, c’est grosso modo la même chose. Il a été également condamné par la justice française pour recel d’abus de biens sociaux, faits remontant à sa présidence de l’association SOS Racisme (proche, entre autres, des extrémistes arméniens et tutsi).
Voir également : Fin de l’immunité parlementaire pour Jean-Noël Guérini, "grand" "ami" du lobby arménien
François Pupponi et le "milieu" corse
Le "socialiste" "arménophile" François Pupponi : casseroles, forte abstention et "liste noire"