Les États membres devraient ouvrir les négociations d’adhésion à l’UE avec l’ancienne République yougoslave de Macédoine d’ici fin juin, selon la commission des affaires étrangères. Les députés ont demandé au commissaire à l’élargissement de l’UE d’évaluer les coûts d’un non-élargissement, dont les risques majeurs pour le pays si le statu quo perdurait, lors d’un vote sur le rapport d’évaluation du pays en 2012. Le pays s’est vu attribué le statut de candidat à l’adhésion en décembre 2005.
Pour les députés, le début des négociations devrait permettre de changer la donne, en donnant une impulsion positive aux réformes futures et en favorisant de bonnes relations avec les pays voisins. Ils saluent le rôle constructif de l’ancienne République yougoslave de Macédoine dans ses relations avec les autres pays de l’élargissement et soulignent la première réunion récente entre les représentants des gouvernements de Skopje et de Sofia.
Selon la commission parlementaire, l’incapacité à résoudre la question du nom a bloqué le chemin vers l’adhésion à l’UE et les députés appellent à des conclusions définitives sous les auspices des Nations unies sans plus attendre.
Débloquer la situation politique
Les parlementaires soutiennent l’accord récent débloquant la situation de politique intérieure suite aux évènements du 24 décembre 2012 lorsqu’ un tiers des députés et des journalistes ont été forcés de quitter le parlement. Toutes les forces politiques du pays doivent respecter cette assemblée en tant qu’institution démocratique essentielle pour débattre et résoudre les différences politiques, ont-ils ajouté, appelant à une réforme en profondeur des procédures parlementaires.
Atténuer les tensions interethniques
La commission des affaires étrangères a exprimé des inquiétudes quant aux tensions dans les relations interethniques du pays et insiste pour que le dialogue politique soit accéléré afin d’éviter un clivage de la société en fonction des ethnies.
Les autorités et la société civile devraient amener une réconciliation historique qui dépasse les divisions entre ethnies et au sein même de ces ethnies et groupes nationaux, dont les citoyens d’identité bulgare, ont souligné les députés. La discrimination basée sur l’identité nationale ne devrait pas être permise et les parlementaires demandent aux gouvernements d’envoyer un signal clair dans ce sens.
Corruption, pouvoir judiciaire et média
Les députés ont également insisté sur la nécessité de réaliser davantage d’efforts pour appliquer la législation anti-corruption, garantir l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire en place et lutter contre l’autocensure, répandue parmi les journalistes.
Prochaines étapes
La résolution, rédigée par Richard Howitt (S&D, UK) et adoptée par 39 voix pour, 13 contre et aucune abstention devrait figurer à l’ordre du jour de la plénière de mai à Strasbourg.
Sous la présidence : Elmar Brok (PPE, DE)
08.04.2013
source : Parlement Européen