ZONE D’OLTI - ADJAR.

Dépositions sous serment de Homss-Zadé Hadiss Bey et son frère Ramiz Bey, émigrés d’OIti, au sujet des atrocités commises sur la population musulmane de la zone dlQlti-Adjar par les bandes arméniennes servant d’avant-garde aux Russes.

« Nous habitons dans une ferme à trois heures d’Olti. Les bandes arméniennes qui attaquèrent ces parages enlevèrent les biens et le bétail de la populsation musulmane des communes de Navoman et de Sivri et violèrent les femmes.

Les Arméniens firent irruption aux villages de Penesskerd, Orek, Tcholakir, Ogdadab, Haidous et Kiamisee en disant à la population : « C’est vous qui avez invité les soldats ottomans. »

Les habitants mâles de ces villages furent tués, les femmes violées et les enfants mis en pièces sous les yeux de leurs parents.

Le nommé Cara-Yorduke-Oglou Solo, sa femme, ses deux enfants et son beau-frère, furent massacrès sous le prétexte d’avoir espionné pour le compte de la Turquie.

A Reneskir, on réunit tous les habitants mâles devant la mosquée et on les fit garder par des factionnaires arméniens en armes pendant que les bandits dispersés à travers le village, pillaient, violaient et massacraient jusqu’aux enfants.

Le village de Kéban fut atbaqué par près de 150 bandits qui séparèrent toutes les femmes et les jeunes filles, les emmenèrent à une forêt des environs, les violèrent et en massacrèrent un grand nombre de la façon la plus barbare.

Le chef de bande arménien Artinof, qui était arrivé à Alour, nous fit mander auprès de lui et nous dit : « Vous êtes au courant des fêtes et des noces qui se célébrent dans les villages voisins. Si vous recevez ou gardez des gens qui viendraient d’autres villages se réi’ugier chez vous, nous commencerons à célébrer ces mêmes noces et fêtes chez vous aussi. Toutes vos femmes seront enlevées et offertes aux soldats russes et aux chers héros arméniens. »

Presque toute la population musulmane du village de Prinik, dependant d’Olti, fut msssacrée par les bandes arméniemes. Les cadavres furent entassés dans des fosses et de petits enfants furent enterrés vivants avec eux. Ces fosses ont été vues par des personnes que nous y envoyâmes spécialement en cachette. [...]

Certifié conforme.
L’agent de police.
Le commissaire de police.
Le 15/28 Août 1916.