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Turquie : Ali Birinci prend la présidence de l’Institut d’Histoire Turque

Publié le | par TN-pige | Nombre de visite 297
Turquie : Ali Birinci prend la présidence de l'Institut d'Histoire Turque

Le professeur de politique Ali Birinci, nommé à la présidence de l’Institut d’Histoire Turque (TTK, Türk Tarih Kurumu) le 1er août a pris le poste de l’ancien président du TTK Yusuf Halacoglu lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 4 août.

Yusuf Halaçoglu, nommé à ce poste en 1993, a quitté son poste fin juillet.

Ali Birinci a déclaré dans son discours lors d’une brève cérémonie que sa « responsabilité était lourde » mais qu’il ferait de son mieux pour l’accomplir de la meilleure façon possible. « Je suis honoré d’être nommé à un tel poste. J’ai accepté ce poste au nom de tous mes collègues. Je suis conscient de la lourde responsabilité qui est tombé sur moi. Je manifesterai des efforts extrêmes pour l’accomplir aussi bien que je peux. Je demanderai l’aide de mon prédécesseur, le professeur Halaçoglu quand cela sera nécessaire » a-t-il déclaré.

Pour sa part, Yusuf Halaçoglu retrouve son poste de professeur à l’Université Gazi comme avant sa nomination de président du TTK.

A la question des journalistes quant à ses travaux sur les événements de 1914-1922 et les allégations de "génocide" défendues par les ultra-nationalistes arméniens, Yusuf Halacoglu a répondu qu’il avait toujours éttayé ses propos avec des documents historiques authentiques. « Je préconisais toujours l’établissement d’un dialogue avec les Arméniens. » a-t-il dit.

Les événements de 1914-1922

Des affrontements inter-ethniques et des déplacements forcés de populations en Anatolie orientale, entre 1914 et 1922, ont fait plusieurs centaines de milliers de morts parmis les Turcs et les Arméniens. L’Empire ottoman était alors engagé dans la Première Guerre Mondiale aux côtés de l’Allemagne et de l’Empire Austro-Hongrois. Dès 1914, des Arméniens ottomans ont massivement pris le parti des Russes, contre les Turcs, se livrant à des massacres de masse et à des pillages dans l’est de l’Anatolie. A la suite de ces événements, le gouvernement ottoman décida d’éloigner une partie de la population arménienne des zones de front et à risque. Ce transfert se solda par un lourd bilan humain.

La Turquie et de nombreux historiens rejettent catégoriquement la thèse controversée d’un "génocide" que le gouvernement ottoman aurait perpétré contre la population arménienne de l’Empire. Cette thèse, défendue par les nationalistes arméniens, est aujourd’hui instrumentalisée afin d’exercer des pressions politiques sur la Turquie, notamment pour entraver la perspective de son adhésion à l’Union Européenne.


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