20 avril 2024

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Omer Koç, collectionneur turc éclectique

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 456

La Biennale a pour sponsor la Koç Holding, qui a signé en 2007 un accord pour cinq éditions, ce qui témoigne du rôle que joue dans la vie artistique turque la famille Koç - dont la fortune a d’abord été fondée sur la construction et les travaux publics, avant de se diversifier si largement qu’on les surnomme, à Istanbul, les "Rockefeller turcs". Ils financent une université, ainsi qu’un hôpital. On ne compte plus leurs interventions dans l’éducation et la culture.

Pourtant Omer Koç, l’un des trois frères qui dirigent aujourd’hui l’ensemble des activités, écarte la comparaison avec les créateurs du Rockefeller Center, de même qu’il refuse tout parallèle avec François Pinault ou Elie Broad. "Ce n’est pas le même niveau", affirme-t-il, l’air modeste. Il n’en est pas moins, à 49 ans, un collectionneur de rang international - mais d’une manière, il est vrai, singulière.

Le vice est de famille. Son père créa, en 1980, le premier musée privé de Turquie, consacré à l’archéologie classique de l’Asie mineure et à la civilisation ottomane. Le fils a poursuivi dans la même direction, mais en ajoutant bien d’autres secteurs.

"Achats émotionnels"

Aussi, quand on lui demande ce qu’il collectionne, répond-il en plusieurs points, méthodiquement séparés. Vers 20 ans, il a commencé à accumuler tout ce qui a trait à l’histoire de l’Empire ottoman, livres, cartes, récits de voyage. Puis cet ancien étudiant de Columbia University qui y étudiait le grec et le latin - pas le management - a commencé à élargir sa curiosité. Tout en gardant un oeil sur l’archéologie de la région, il a rassemblé deux bibliothèques. L’une est consacrée à la littérature française - une des quatre langues qu’il parle couramment - avec manuscrits et éditions dédicacées de Baudelaire ou de Proust. L’autre, principalement française encore, est consacrée à la littérature érotique - une polarité qui n’est pas non plus absente des murs de la villa qu’il habite, sur la rive asiatique du Bosphore. "J’ai aussi constitué un ensemble dédié aux céramiques musulmanes, en y ajoutant des peintures orientalistes pour faire pendant", complète-t-il.

Pour l’art moderne, "principalement des portraits et des autoportraits. Ce sont des achats émotionnels. Je suis moins sensible à ce qu’il y a de trop cérébral, pour moi, dans l’art actuel". Mais des vivants, il en a aussi : le visiteur est accueilli par les anatomies monstrueuses créées par Berlinde De Bruyckere et Patricia Piccinini. Elles peuvent créer le malaise.

Il n’en a cure. "J’achète seul, selon mon goût. Partout, dans les foires, dans les galeries, aux enchères. Il y a un seul principe à respecter : il faut payer le prix, sans hésiter. Il m’arrive de revendre, au bout de deux ou trois ans, mais c’est parce que l’oeuvre a cessé de m’intéresser." A l’évidence, cette activité est l’essentiel de sa vie. "Collectionner, c’est ma définition - ce qui me constitue. C’est un don, je crois."

Source : LeMonde


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