La ville, encerclée depuis avril, résiste pendant près de deux mois. Malgré ses impressionnants remparts, Constantinople est affaiblie par des siècles de déclin et manque cruellement de ressources et de soldats. Les Ottomans, en revanche, disposent d’une armée puissante, bien organisée et surtout dotée d’artillerie lourde, notamment d’un gigantesque canon conçu par un ingénieur hongrois.

Le matin du 29 mai, après un assaut final intense, les forces ottomanes pénètrent dans la ville. L’empereur byzantin Constantin XI meurt au combat, et la ville est livrée au pillage pendant trois jours, comme le voulait la tradition de l’époque.

La prise de Constantinople met fin à l’Empire byzantin, dernier vestige de l’Empire romain. Elle marque aussi le début de l’âge d’or de l’Empire ottoman, qui fera d’Istanbul (nouveau nom de la ville) sa capitale durant près de cinq siècles.

Au-delà de l’aspect militaire, cet événement symbolise un basculement d’époque : il clôt le Moyen Âge pour beaucoup d’historiens et annonce les transformations profondes de la Renaissance et des temps modernes.