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Libye : face à Haftar, Tripoli demande l’aide de cinq pays amis

Publié le | par Engin | Nombre de visite 484
Libye : face à Haftar, Tripoli demande l'aide de cinq pays amis

Libye : face à Haftar, Tripoli demande l’aide de cinq pays amis

Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, a demandé vendredi à cinq pays amis, dont la Turquie, l’instauration d’accords sécuritaires bilatéraux pour l’aider à repousser l’offensive du maréchal Khalifa Haftar sur Tripoli.

Cet appel intervient au lendemain de l’annonce par le GNA de la mise en oeuvre d’un accord de coopération militaire signé récemment avec la Turquie, ouvrant la voie à une intervention plus directe d’Ankara en Libye.

Dans des lettres adressées aux dirigeants des Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Algérie et Turquie, le chef du GNA, Fayez Al-Sarraj, exhorte ces « pays amis à activer les accords de coopération en matière de sécurité », selon un communiqué. Le but est de « repousser l’agression de tout groupe opérant hors de la légitimité de l’Etat, pour maintenir la paix sociale et parvenir à la stabilité de Libye », selon le communiqué du GNA, basé à Tripoli.

M. Sarraj a appelé les cinq pays « à coopérer et se coordonner » avec le GNA dans la lutte contre « les organisations terroristes, notamment l’Etat islamique (EI) et Al-Qaïda ». L’offensive lancée début avril par le maréchal Haftar a fourni à ces groupes « l’opportunité et le climat appropriés pour revenir en Libye où leurs activités se sont accrues », assure le GNA dans son communiqué. M. Sarraj appelle aussi à intensifier la coopération dans la lutte contre l’immigration clandestine, contre la criminalité organisée et le trafic d’êtres humains.

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La mission de l’ONU en Libye (Manul) a réagi sur son compte Twitter à l’annonce faite jeudi de la « mise en oeuvre » de l’accord avec Ankara, regrettant « l’ingérence étrangère croissante en Libye » et estimant qu’une « solution politique est la seule solution à la crise ». La Turquie soutient déjà le GNA dans sa guerre contre les forces rivales du maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen, en lui fournissant notamment des blindés et des drones.

En face, les forces troupes pro-Haftar sont soutenues notamment par les Emirats arabes unis et l’Egypte. La Russie et la France sont elles aussi accusées de soutenir le maréchal, du moins sur le front diplomatique. Selon les derniers chiffres vendredi de l’ONU, les combats ont fait au moins 284 morts et 363 blessés parmi les civils, depuis le début le 4 avril du conflit armé qui a contraint plus de 140.000 Libyens à se déplacer.


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