Parmi les 17 biens situés en Turquie et inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco, le Miracle de Divriği, joyau de l’art seldjoukide composé de la Grande Mosquée - Ulu Camii - et de l’hôpital - Darüşşifa – tient une place toute particulière.

Cette petite ville tranquille de la province de Sivas, perchée à 1250 mètres d’altitude, à 175 km de Sivas, est l’ancienne capitale d’une des branches de la dynastie des Mengujekides ayant régné dans la région de la fin du XIème jusqu’au début du XIIIème siècle. Par le passé, elle représentait un point de passage important entre l’Anatolie centrale et le bassin de l’Euphrate.

En 1228, Ahmet Şah, émir Mengujekide qui règne alors à Divriği, donne ordre de construire la mosquée. Son épouse Turan Melek fait, quant à elle, réaliser l’hôpital adjacent dans le but de soigner les malades atteints de troubles psychiatriques. Les travaux dureront 15 ans.

Ce complexe réalisé par l’architecte Hürrem Şah d’Ahlat constitue un chef d’œuvre inégalé composé d’ornements exceptionnels en pierre qui reflètent le niveau artistique hors pair de l’époque seldjoukide.

La superficie totale des deux constructions est de 1280 m2 dont 768 sont occupés par l’hôpital. Trois portails monumentaux, aux sculptures d’une finesse impressionnante et chaque fois différentes, permettent de pénétrer dans la mosquée, un autre d’accéder au Darüşşifa. C’est ce dernier de 14 mètres de haut et 10,50 mètres de large qu’on admire en premier en arrivant.

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