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YUNUS EMRE : AS-TU BRISÉ UN CŒUR ?
Une seule fois, il suffit de briser un cœur...
Ni prières ni foules n’effaceront ton acte.
Une seule fois il suffit de prêter ta voix
Et ton aide, alors c’est le salut,
Ca vaut mille et mille prières, le sais tu ?
Les âmes te chériront, tu deviendras lumière.
Penches-tu vers le vrai, vers la vraie sagesse,
Tu es en bon chemin pour trouver la Voie !
Ton oeil ne peut voir que s’il reflète Dieu,
Voir le jour ne suffit…. Ces paroles de Yunus
Valent leur pesant d’or, Et pour un joaillier
C’est de l’or tout pur, Et il s’y connaît !
Yunus Emre
Poèmes de Yunus Emre, page 41, « Bir Kez Gönül Yikdunisa ». Les publications du ministère de la Culture/1260, Semih Offset, Ankara.
*Enfin, Yunus vint ajouter sa vigueur et sa chaleur à la poésie. C’était au XIIIe siècle, en Anatolie régnait la dynastie éclairée des Seldjoukides, dans le monde l’oppression du moyen-âge.
La vie de ce bonhomme extraordinaire, poète de génie, père de la chanson populaire, artisan de la langue turque, et jeune et vieux de sept cent ans, se perd dans la légende. Son oeuvre nous est restée, vivante, originale.
Villon l’étudiant, Verlaine l’humble et grand génie, Rimbaud victime de sa précocité, tendent la main à travers les siècles à frère Yunus…
Je vous propose de savourer ce poème du Turc Yunus Emre en chanson. Elle est interprétée par le Franco-Greco-Italo-Juif, le grand Georges Moustaki, accompagné par le flûtiste turc Kudsi Erguner.
Sublime !