[Syrie] - L’offensive turque s’approche de la ville d’Afrin
[Turquie News] - Les forces spéciales turque (TSK) d’Ankara et ses supplétifs syriens ne sont plus qu’à quelques kilomètres de la ville elle-même.
Après avoir tenu près de cinquante jours, les terroristes du YPG, une branche armée du PKK reculent devant Afrin. Vendredi 9 mars, les troupes turques et leurs supplétifs syriens ont pris pied dans la localité de Jinderes, un verrou important situé à vingt kilomètres au sud-ouest d’Afrin, sur la route qui mène à la frontière turque.
« L’objectif maintenant, c’est Afrin (…) nous sommes face à la possibilité d’entrer à tout moment dans la ville », affirmait, vendredi, depuis Ankara, le président Recep Tayyip Erdogan.
Des troupes venues des territoires tenus par les terroristes du YPG et leurs alliés à l’est arrivent de manière intermittente en passant par les zones contrôlées par le régime syrien qui les séparent d’Afrin. Damas a aussi permis le déploiement de milices loyalistes. Mais aucun de ces renforts ne peut suffire à inverser la tendance.
La situation humanitaire à l’intérieur de la ville pourrait s’aggraver. « Le réseau de distribution d’eau a été endommagé par les combats, l’eau courante est coupée dans Afrin », indique Mohammed Belo, un journaliste d’Afrin joint via WhatsApp. Les pertes civiles se poursuivent. « Il y a tous les jours des blessés et des morts civils dans les environs », rapporte le docteur Nezmi Ebdo, médecin dans le principal hôpital de l’enclave. Jeudi, trois enfants d’une même fratrie ont été fauchés à proximité d’Afrin par une explosion dont l’origine tirs d’artillerie ou frappe aérienne n’est pas claire, d’après le médecin.