Ankara a fustigé dimanche le programme du nouveau gouvernement autrichien formé par la droite et l’extrême droite, fermement opposé à une adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
"Cette déclaration dénuée de tout fondement et à courte vue dans le programme du nouveau gouvernement autrichien confirme malheureusement les craintes d’une orientation politique basée sur la discrimination et la marginalisation", a protesté le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Si ce programme ce réalise, l’Autriche court le risque "de perdre l’amitié de la Turquie" et s’attirera "les réactions qu’elle mérite", a-t-il averti.
Affaires européennes
Le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik a de son côté estimé que le nouveau gouvernement autrichien avait "commencé à s’attaquer aux valeurs démocratiques fondamentales". Dans une série de tweets, il a affirmé que le futur chancelier conservateur Sebastian Kurz était "même plus radical que l’extrême droite".
Critiques adressées à l’Union
Il a aussi critiqué l’UE pour le ne pas avoir condamné le programme gouvernemental de la coalition : "Ignorer les approches racistes du programme du gouvernement autrichien (...) c’est faire montre de faiblesse".
Négociations au point mort
Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE sont au point mort depuis la tentative de coup d’Etat militaire de 2016 et la vague de répression qui a suivi. L’Autriche souhaite l’arrêt formel de ces négociations, mais cette volonté se heurte à l’opposition de plusieurs pays-clés de l’UE, notamment l’Allemagne.
FPÖ, l’extrême droite au pouvoir
Le parti autrichien d’extrême droite FPÖ est entré en force dans le nouveau gouvernement de coalition constitué samedi, en se voyant notamment attribuer les portefeuilles des Affaires étrangères et de la Défense.
Source : avec 7sur7