Liberté d’expression : La Turquie critiquée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU
La Turquie a été sévèrement critiquée mardi au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, notamment en raison de l’intimidation de journalistes et des brutalités policières contre les manifestants. Le vice-premier ministre Buelent Arinc a cependant assuré que son pays avait accompli d’importants progrès et que les droits à liberté d’expression et de réunion étaient des éléments « indispensables » de la démocratie turque. « La protection et la promotion des droits de l’homme est une de nos priorités en matière d’objectifs politiques », a-t-il ajouté.
Beaucoup de journaliste en prison en Turquie
Le Conseil procédait à l’examen périodique des droits de l’homme en Turquie, un exercice auquel chacun des 193 pays de l’ONU doit se soumettre tous les quatre ans. Le représentant égyptien Amr Ramadan a dénoncé « une détérioration sévère des droits de l’homme », avec une « impunité qui entoure l’usage systématique, illégal de la force brutale par les services de sécurité ». Il a affirmé que le nombre de journalistes en prison fait de la Turquie un des premiers pays dans ce domaine. Le vice-premier ministre turc a aussitôt rétorqué que l’Egypte était mal placée pour de telles critiques, avec le weekend dernier vingt personnes tuées dans des manifestations. Il a rappelé que de nombreux journalistes sont en prison en Egypte.
« Les interférences du gouvernement dans la justice »
Le représentant des Etats-Unis, Keith Harper, a pour sa part dénoncé « les interférences du gouvernement dans la justice » et dit sa « préoccupation devant l’augmentation des restrictions à la liberté d’expression, y compris la censure des nouveaux médias et d’internet ». Le représentant de la Grande-Bretagne, Karen Pierce, a aussi mentionné « les restrictions des libertés d’expression et de réunion et la question de la séparation des pouvoirs ».
Source : avec AFP