Les forces arméniennes tuent un soldat azerbaïdjanais (Bakou)
Les forces arméniennes ont tué mercredi un soldat azerbaïdjanais à la frontière entre les deux pays, en conflit depuis la fin des années 1980 au sujet de la région séparatiste azerbaïdjanaise du Nagorny Karabakh, ont annoncé les autorités de Bakou.
"Le sergent Kerem Nokhbalayev a été tué le 26 février (mercredi) après une violation du cessez-le-feu par l’Arménie", a indiqué le ministère azerbaïdjanais de la Défense dans un communiqué.
La violence s’est intensifiée ces deux derniers mois à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les deux parties du conflit s’accusant mutuellement de mener des raids dans lesquels au moins cinq soldats ont été tués.
L’an dernier, quelque 20 soldats des deux parties auraient été tués dans des échanges de tirs à la frontière, qui ont lieu régulièrement autour du Nagorny Karabakh.
Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une région d’Azerbaïdjan occupée par l’armée arménienne depuis le début des années 1990. L’invasion arménienne s’est soldée par de violents massacres de civils azérbaïdjanais. Par la suite, l’Arménie a appliqué une politique de purification ethnique en déportant la totalité des survivants azérbaïdjanais de leurs terres.
Aujourd’hui, plus d’un million de réfugiés azerbaïdjanais vivent dans des conditions précaires en attendant de pouvoir éventuellement récupérer leur biens spoliés par l’Etat arménien.
Les terres et maison abandonnées sont "offertes" par l’Etat arménien aux colons (des volontaires ou bien d’anciens prisonniers) installés pour peupler artificiellement les territoires occupés.
Un nombre croissant de pays, d’Etats, de collectivités ou d’instances internationales condamnent les massacres, reconnaissent leur caractère génocidaire ou les qualifient de crime contre l’humanité. De plus en plus de voix demandant à l’Arménie de faire son travail de mémoire et de libérer les territoires qu’elle occupe illégalement (comme stipulé par plusieurs condamnations de l’ONU).
Les organisations nationalistes arméniennes nient les massacres et la déportation du million d’Azérbaïdjanais et se servent de leurs officines en Europe ou en Amérique pour faire pression sur les instances politiques afin de bloquer la résolution du conflit. Certaines campagnes arméniennes, notamment en France ou aux Etats-Unis, vont jusqu’à inverser les rôles et présenter les Azerbaïdjanais comme les agresseurs.
A l’origine peuplé de 150 000 habitants, entre Arménie et Azerbaïdjan, le Haut-Karabakh ne comprend aujourd’hui plus que des colons arméniens. 30.000 Azerbaïdjanais ont été massacrés, deux millions d’entre eux ont été déportés du HK et des sept régions d’Azerbaïdjan attenantes, prises par les nationalistes arméniens lors de l’invasion.
Voir également :
– Imprescriptible, base documentaire sur le Génocide des Azérbaïdjanais
– Nettoyage ethnique, liens sur les purifications ethniques des Azérbaïdjanais (1991-1994 et 1918-1920) par les Arméniens