Turquie : Le Premier ministre au chevet des victimes de l’attentat de Diyarbakir
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s’est rendu samedi au chevet des victimes de l’attentat meurtrier survenu jeudi à Diyarbakir (sud-est) et a affirmé que l’attaque traduisait le "désespoir" des terroristes kurdes auxquels elle a été imputée.
M. Erdogan a inspecté le lieu de l’explosion, dans le centre-ville de Diyarbakir, à proximité d’un institut de préparation aux examens d’admission à l’université où des lycéens suivent des cours.
L’attentat à la voiture piégée a tué cinq personnes, dont quatre lycéens, et en a blessé 68 autres.
Le Premier ministre a également rendu visite aux blessés et à des familles de victimes et s’est entretenu avec des représentants de la société civile de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien peuplé en majorité de Kurdes.
"Cet acte de trahison traduit non seulement le désespoir, mais aussi la perte de repères de l’organisation terroriste" du "Parti des travailleurs du Kurdistan" (PKK), a déclaré M. Erdogan lors d’une conférence de presse.
"L’organisation terroriste n’a jamais représenté et ne représentera jamais mes concitoyens d’origine kurde. Les gens qui sont morts dans cet attaque n’étaient-ils pas des concitoyens d’origine kurde ? N’étaient-ils pas des gens de la région ?", a-t-il souligné.
Le PKK a menacé Ankara de représailles après des raids opérations récemment par l’aviation turque contre ses camps dans le nord de l’Irak.
Le PKK est considérée comme une organisation terroriste par la communauté internationale. Les attentats de l’organisation séparatiste ont causé la mort de plus de 37.000 personnes depuis 1984, début des attentats du groupe terroriste qui vise à instaurer un Etat indépendant kurde dans le sud-est de la Turquie.
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