Terrorisme
Un trafiquant de drogue et d’armes proche du PKK avoue avoir été en contact avec Amedy Coulibaly
Avant de semer la mort, les terroristes disposaient d’une vraie puissance de feu. Sur les lieux de la fusillade de l’imprimerie de Dammartin-en-Goële, où les Kouachi sont morts en « martyrs » le 9 janvier, les enquêteurs retrouvent deux kalachnikovs, un pistolet Tokarev, un lance-roquettes yougoslave de couleur verte chargé d’une ogive portant des mentions en cyrillique, des gilets tactiques, des munitions et des grenades. Coulibaly est lui aussi équipé comme un porte-avions, comme en atteste l’artillerie retrouvée à côté de son cadavre et dans l’appartement conspiratif de Gentilly. Lancés sur l’origine des armes, les policiers orientent leurs soupçons vers des trafiquants connus en Belgique. Metim K., agé de 44 ans négociant en stups et en calibres soupçonné d’être proche des séparatistes du PKK, s’est présenté dès le 12 janvier à la police de Charleroi pour confesser qu’il avait été en contact avec Coulibaly en juillet dernier pour acheter la Mini Cooper de sa compagne Hayat Boumeddiene.
Le prix avait été fixé à 12.000 euros et deux « associés » de Metim K., des Grecs surnommés « Sado » et « Sadik », avaient réglé le rapatriement de la voiture de la France vers la Belgique. Coulibaly, ne voyant jamais la couleur de l’argent, s’est rendu plusieurs fois à Charleroi pour exiger à la fin 22.000 euros. Comme l’attestent des commandes d’armes saisies en perquisition et écrites de sa main, Metim K. est notamment soupçonné de négocier des Tokarev ainsi que des munitions de kalachnikov. L’ultime voyage outre-Quiévrain de Coulibaly a lieu dans la nuit du 5 au 6 janvier, juste avant qu’il ne redescende en région parisienne pour croiser Chérif Kouachi."
Source : avec Kurdologie/LeFigaro