Trois navires fantômes, partis à la dérive sans équipage à bord, viennent de semer l’émoi le long des côtes turques. L’un d’entre eux, le Gofer B, a fini par s’échouer sur une plage juste en face d’un hôtel dans la province d’Izmir.
Les trois navires désarmés étaient mouillés à proximité du site de démolition de navires d’Aliaga.
Ils sont partis à la dérive à la suite d’un coup de vent qui a balayé cette zone le 1er février. Deux d’entre eux avaient un homme de veille à leur bord qui a été évacué le lendemain.
Le Gofer B,battant pavillon du Panama, avait été saisi suite à une décision de justice en 2012. Il a d’abord dérivé sur 13 milles vers le nord, s’échouant près de Çandarli. Remorqué vers ce port, il est reparti à la dérive le 11 février à la suite d’une nouvelle tempête.
Le Gofer B a parcouru cette fois-ci 35 milles vers le sud, s’échouant en face d’un hôtel de la ville de Mordogan. Le Gofer B s’était vu infliger une amende de 129 000 dollars en 2011 par la municipalité d’Istanbul pour avoir déversé des déchets chimiques dangereux. Il était déjà parti à la dérive en 2012, selon le site du journal turc Daily Sabah.
Le Bodyer, battant pavillon turc, également saisi à la suite d’une décision de justice, s’est échoué près de la ville de Foça. Le sort du troisième navire, le Melek B, reste incertain. Aucune pollution n’a été signalée à la suite de ces échouements.
Les unités de garde-côtes ont averti par radio du danger que représentaient ces navires à la dérive pour le trafic maritime, en particulier la nuit.
Le représentant à Izmir de la chambre turque de la marine marchande, Yusuf Öztürk, a estimé que la législation concernant les navires confisqués doit être modifiée. « Le « Gofer B » s’est baladé comme une bombe à retardement ces trois dernières années depuis qu’il est confisqué », a-t-il remarqué. Il a déploré qu’il soit interdit à quiconque de s’occuper de ces navires en raison des procédures judiciaires en cours.
Source : Le Marin