20 avril 2024

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Téhéran et Ankara appellent à des réformes en Syrie et dans le monde arabe

Publié le | par Hakan | Nombre de visite 147

L’Iran et la Turquie prônent des réformes politiques en Syrie et dans les autres pays arabes secoués par des révoltes populaires, lors d’une visite à Téhéran du ministre des Affaires étrangères turques, Ahmet Davutoglu, dans le cadre d’une tournée régionale.

Aucun gouvernement ne peut priver son peuple de la liberté et de la justice et ne pas répondre aux revendications de sa population, a affirmé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors d’une rencontre lundi soir avec le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

La République islamique d’Iran estime que tous les gouvernements de la région peuvent diriger leur pays en faisant des réformes et en réalisant les revendications populaires, a ajouté M. Ahmadinejad selon un compte-rendu de la rencontre publié mardi par le site de la présidence.

Ce compte-rendu ne mentionne pas explicitement la Syrie, mais la crise syrienne a été au coeur des entretiens de M. Davutoglu avec les dirigeants iraniens, selon les medias.

L’Iran, la Syrie et la Turquie font partie de la même famille et si un membre de la famille rencontre des problèmes, toute la famille doit tenter de les régler, a souligné le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi à l’issue d’une rencontre dimanche soir avec son homologue turc.

Il a appelé les dirigeants syriens à aller dans une direction tenant compte des revendications légitimes de la population et empêcher les conséquences négatives des interventions étrangères.

La Syrie est un pays cher et frère de la Turquie et a des relations très proches avec l’Iran (...) Chaque pays a ses propres structures, mais les demandes de la population pour des réformes doivent être prises en considération, a estimé de son coté M. Davutoglu cité par les médias iraniens.

Des troubles graves, qui ont fait des centaines de morts et des milliers d’arrestations secouent depuis quatre mois la Syrie, principal allié de l’Iran dans la région.

Tout en accusant les Occidentaux d’attiser et d’exploiter ces troubles, les dirigeants iraniens ont appelé à plusieurs reprises le régime du président Bachar al-Assad à faire les réformes nécessaires pour éviter d’être renversé par la révolte populaire comme cela s’est produit en Egypte et en Tunisie.

M. Davutoglu a par ailleurs estimé lors de sa rencontre avec M. Ahmadinejad que la coopération entre Téhéran et Ankara peut aider à régler les problèmes de la région et instaurer la sécurité, selon le site de la présidence iranienne.

Aujourd’hui, le monde islamique traverse une crise particulière et l’Iran et la Turquie ont une lourde responsabilité, a affirmé le chef de la diplomatie turque. Utiliser les capacités de la République islamique pour régler les problèmes du Proche-Orient est déterminant.

Le président iranien a souligné de son côté que les pays de la région doivent faire attention de ne pas tomber dans le jeu des Etats-Unis.

Il a accusé Washington de chercher à créer des conflits entre chiites et sunnites, entre alaouites (ndlr : au pouvoir en Syrie) et non alaouites, entre Turcs et Kurdes, pour atteindre leur objectif principal qui est de sauver le régime sioniste.

M. Davutoglu est arrivé à Téhéran dimanche soir en provenance d’Arabie Saoudite. Il doit se rendre en Syrie, mais aucune date n’a été fixée pour cette destination.

AFP


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