18 avril 2024

160 visiteurs en ce moment

100e anniverssaire de la république de Turquie

Actualité

REVUE DE PRESSE DU 23 MAI 2018

Publié le | par Dilek, Pakize | Nombre de visite 2485
REVUE DE PRESSE DU 23 MAI 2018

L’équipe tient à souligner que les informations émises dans cette revue de presse ne reflètent pas nécessairement son opinion. Elle s’adresse à un public qui souhaite connaître les sujets traités par les médias francophones relatifs à la Turquie.

Revue de presse du 23 mai 2018
©Turquie-News 2018

REVUE DE PRESSE DU 23 MAI 2018

La Palestine : sujet central de la réunion de l’Organisation de la coopération islamique

La semaine dernière, à Istanbul se tenait le "sommet extraordinaire" de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), actuellement présidée par le président turc Recep Tayyip Erdoğan sous un climat particulier car la question palestinienne sera au cœur des débats, informe la presse francophone. En effet, la réunion a eu lieu quelques jours seulement après l’évènement tragique de Gaza où 60 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne souligne L’EXPRESS. Ardent défenseur de la cause palestinienne, le dirigeant turc espère que le monde musulman fera bloc avec lui contre Israël qu’il souhaite faire condamner. « Si le silence persiste face à la tyrannie israélienne, le monde va s’enfoncer rapidement dans un chaos où les bandits feront la loi », a lancé Recep Tayyip Erdoğan lors d’un dîner de rupture du jeûne à Ankara, relaye LA RTBF.

Le carnage de Gaza a à nouveau dégradé les relations entre Ankara et Tel-Aviv signale LE POINT. La Turquie a rappelé son ambassadeur et a demandé le départ "provisoire" de l’ambassadeur d’Israël en Turquie. En réponse, Israël a ordonné au consul général turc à Jérusalem de rentrer également dans son pays. M. Erdoğan, accuse le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’être à la tête d’un "Etat d’apartheid" et d’avoir du "sang de Palestiniens sur les mains". Ce dernier a rétorqué qu’il n’avait pas de "leçons de morale" à recevoir d’un dirigeant turc qui "comprend parfaitement le terrorisme et les massacres".

Les accusations et les invectives du numéro un turc à l’encontre d’Israël auraient pour objectif, selon un spécialiste turc préférant garder l’anonymat, de prendre le leadership du monde musulman sunnite « Erdoğan essaye de projeter l’image qu’il est le leader du monde musulman pour essayer de galvaniser sa base électorale ». A l’approche des élections, il essaye de motiver son électorat affirme L’ORIENT LE JOUR.
Mais le président turc ne trouve pas vraiment d’écho auprès des autres leaders musulmans « la Turquie est actuellement marginalisée dans la région », précise Gönül Tol, directrice du Centre d’études turques au Middle East Institute. De plus, le quotidien francophone libanais considère que l’attitude d’Erdoğan est hypocrite car contrairement aux pays arabes qu’il critique, Ankara entretient une coopération militaire étroite avec Israël et leurs échanges commerciaux s’élèvent aujourd’hui à plusieurs milliards de dollars, détaille-t-il.

Par ailleurs, la réunion d’Istanbul se tient au moment où le monde arabo-musulman est miné par des divisions et des rivalités qui rendent peu probable toute mesure concrète à l’égard d’Israël, insiste LE POINT. Les pays se sont quittés sans trouver de consensus mais la seule chose sur laquelle les participants ont réussi à s’entendre, c’est l’emploi des sanctions contre les pays qui reconnaissent Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, déplore GUINEE 360.

D’autre part, en marge de la réunion, pour exprimer leur soutien à Gaza, des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Istanbul en présence du dirigeant turc et du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah, apprend-on sur LA LIBRE BELGIQUE.

Suakin, ancien port ottoman

La concession de la gestion de l’île de Suakin à la Turquie par le Soudan, contre des promesses d’investissements et de coopération militaire fin 2017, inquiète autant les Saoudiens, les Egyptiens que les habitants de l’île, rapporte LE COURRIER INTERNATIONAL. Louée pour 99 ans, les Turcs prévoient de construire sur l’île un complexe touristique à l’intention des pèlerins en route pour La Mecque. Cependant, des habitants se plaignent de ne pas avoir été consultés au départ et ont l’intention de s’y opposer, ils préféreraient que le gouvernement investisse dans les infrastructures de base au profit des communautés locales, explique le journal.

L’économie turque, enjeu politique central

La première raison pour laquelle le président turc avance les élections présidentielles et législatives aux 24 juin est d’ordre économique affirme LE MONDE. Il veut à tout prix être réélu avant que l’économie ne se détériore ; inéluctable selon l’agence de notation Standard and Poor’s. La Turquie connait une inflation à plus de 10% et sa monnaie dégringole. Par ailleurs, la popularité du Chef d’état stagne et les instituts de sondage assurent qu’il ne parviendra pas à rassembler 51 % des voix pour l’emporter dès le premier tour de la présidentielle, et ce malgré son alliance avec le MHP, parti ultra nationaliste.

Nouveau record de chute de la livre turque, qui est passé à 4,49 TL pour un dollar, après que le chef de l’Etat turc ait déclaré lundi dans une interview à Bloomberg qu’il comptait, s’il était réélu le 24 juin, contrôler étroitement la politique monétaire, confirme le journal LES ECHOS. Selon lui, l’actuelle politique de taux d’intérêts élevés est « la source de tous les maux » car elle nuit à l’investissement et freine une croissance pourtant parmi les plus élevées (7,4 % en 2017) des grands pays de la planète. Le discours du président fait manifestement craindre le marché. Paul Greer, du Fonds Fidelity à Londres, cité par Bloomberg, estime que la réélection de Recep Tayyip Erdoğan serait « le pire résultat pour les marchés car il signalerait un prolongement de cette politique ». Dans LE FIGARO, Sylvain Bellefontaine, économiste chez BNP Paribas, est plus nuancé et semble être habitué au discours du dirigeant turc « Cela fait plusieurs années que Recep Tayyip Erdoğan tempête contre les taux d’intérêt qu’il trouve trop élevés ». Il reconnait néanmoins que les marchés sont inquiets à cause des déséquilibres géopolitiques dans la région, les tensions avec les Etats-Unis et le sort de la banque turque Halkbank, accusée d’avoir contourné l’interdiction américaine de commercer avec l’Iran en 2013, explique le quotidien.

Sanctions américaines contre Halkbank

Au sujet de contournement, le banquier turc, ex-directeur-adjoint de la Banque publique turque Halkbank, Mehmet Hakan Atilla a été condamné, mercredi 16 mai, aux Etats-Unis pour avoir violé l’embargo américain contre l’Iran révèle LE MONDE. Il écope d’une peine de trente-deux mois de prison par un tribunal de Manhattan.

Dans ce lourd dossier où se mêlent trafic d’or, fausses opérations humanitaires et pots-de vin, neuf Turcs, dont des anciens membres du gouvernement, sont mis en examen et tous sont accusés de contournement des sanctions et de blanchiment d’argent en faveur de l’Iran et de sociétés iraniennes. Ankara achetait du gaz et du pétrole à l’Iran, moyennant or qui était converti en dollar. Celui qui semble le mieux s’en sortir est l’homme d’affaires turco-iranien Reza Zarrab, qui a de suite coopéré avec les autorités américaines et est placé sous protection du FBI depuis, précise le journal.

L’intégration des réfugiés syriens en Turquie

Gaziantep, proche de la frontière syrienne accueille à elle seule près de 500.000 des 3,5 millions de réfugiés syriens installés en Turquie indique LE POINT. Ce qui soulève quelques tensions. Le fait que les Syriens fassent du commerce agace les commerçants turcs, poursuit l’hebdo "Ici, on peut considérer que c’est la capitale de la Syrie, parce qu’ils sont plus nombreux que nous", affirme un épicier turc. "Vous les avez laissés venir, mais ne les laissez pas ouvrir de magasin, qu’ils viennent faire leurs courses chez nous", s’emporte-t-il à l’adresse des autorités.

Toutefois, la maire, Fatma Sahin, se veut rassurante, présentant sa ville comme un modèle d’intégration. A ce propos, selon LA DEPECHE, la réussite en affaires des Syriens en Turquie brise les stéréotypes du réfugié vivant d’aides après avoir fui le conflit dans son pays. Plus de 6.500 entreprises créées ou cofondées par des Syriens ont ainsi été enregistrées sur le sol turc depuis 2011, selon l’Union des chambres de commerce et des bourses de Turquie, détaille le journal régional. Les Syriens contribuent ainsi à l’économie turque, estime Rami Sharrack, directeur exécutif adjoint du SEF. Ils l’ont fait croître de 3% en 2016, selon des experts cités dans un rapport de l’International Crisis Group de janvier 2018. Aussi, les autorités turques encouragent les Syriens à se lancer dans les affaires, les autorisant même pendant un temps à ouvrir des commerces sans avoir à les enregistrer, souligne M. Sharrack. C’est "particulièrement" vrai pour "les plus petits" commerces, "comme les épiceries", renchérit Omar Kadkoy, chercheur associé au centre d’études TEPAV à Ankara.

Le ramadan, un des cinq piliers de l’Islam

A Alençon dans l’Orne, la communauté turque est aussi à l’heure du jeûne pendant un mois, prévient OUEST FRANCE. Le ramadan a débuté le 17 mai.
Pour Uysan Huseyin, l’imam de la mosquée Mahabba d’Alençon qui reçoit principalement la communauté turque, le ramadan est « une période très intense ». « En plus des cinq temps de prières journaliers qui comptent chacun quarante prières, l’imam prêche vingt prières supplémentaires auprès des fidèles le soir », explique Tarik Güner, président de l’association culturelle franco-turque d’Alençon.

SOURCES :


Lire également