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Étranges, les étrangers ?

Publié le | par Engin | Nombre de visite 661
Étranges, les étrangers ?

Étranges, les étrangers ?

Le championnat turc est passé d’un état d’inconnu à celui de méconnu, Puis commence à se bâtir une notoriété digne de ce nom.

Alors, Süper Lig = choix étrange ou non pour les footballeurs étrangers ?

Le niveau du championnat turc est bon, comme tout bon championnat il sait former des joueurs de talent, tout en attirant des joueurs étrangers de qualité, Depuis les pionniers Didier Six ’’ Dundar Siz ’’ et Prekazi pour le Galatasaray Istanbul à la fin des années 80, les étrangers se sont succédés à un rythme beaucoup plus régulier.

D’UN CHAMPIONNAT CONFIDENTIEL....

L’attirance des médias internationaux envers le championnat de Turquie s’est montrée discrète pendant de longues décennies.
L’équipe nationale turque ne s’était qualifiée qu’à une seule coupe du monde (1954) avant l’épopée de 2002.Apparaissant de manière espacée aux championnats d’Europe des Nations (1996, 2000,2008,2016). Les exploits des clubs étaient cinglants à un certain moment donné (victoire du trophée coupe UEFA en 1999 par le Galatasaray, victoire des mêmes rouges et jaunes sur Manchester United en poule de Champions League au mois de novembre 2012 ;élimination de Bordeaux par le Fenerbahçe...) mais occasionnels. La barrière de la langue additionnée à l’insuffisance de la pratique de l’anglais repoussant bien des observateurs internationaux, par voie de conséquence des recruteurs potentiels.

.... À UN CHAMPIONNAT À LA RÉPUTATION CRÉDIBLE.

Toutefois une meilleure organisation et des sponsors plus présents (l’investissement de Türk Bank ou Türk Telekom) liés aux projets économiques nationaux ont permis d’élaborer des actions sur le moyen puis court terme. Plus sérieusement sur des coups d’éclat. Des vedettes locales (Mehmet Gülesin, Metin Oktay, Tanju Çolak, Uğur, la paire défensive Çüneyt Tanman /Yusuf Altıntas, Engin Ipekoglu, Dilmen Ridvan, Rustu, Hakan Sükür...) ont renforcé le niveau général.

LA SÜPER LIG ET LES ÉTRANGERS.

Par conséquent, le foot turc récolte les fruits de tout ce travail de fond et s’est mis à attirer des joueurs étrangers de renom, tout en étant capable de fournir de bons joueurs turcs à l’étranger. Ce week-end passé le doublé de Cengiz Under pour la Roma avec Benevento, en Serie A, en représente une des confirmations.
Le niveau est beaucoup plus élevé que par le passé en ce sens que beaucoup d’équipes possèdent des arguments solides. Certaines relancent des turcs qui s’étaient exilés (but de Arda Turan ce week-end pour Kayserispor) ou des étrangers en mal de sensations (Valbuena au Fenerbahçe). Au final, une couverture médiatique étrangère plus forte, notamment avec Bein ou Euronews.

LE RAPPORT AVEC LA DERNIÈRE JOURNÉE.

La dernière journée a vu Gomis, Feghouli, marquer pour le 3-0 contre, Avec un Belhanda du fait que rien ne soit acquis, auteur d’une merveilleuse passe décisive mais capable de se faire expulser par la suite. Résister en championnat turc est devenu tout un art.
D’autres étrangers se sont carrément révélés, du canadien Hutchinson au brésilien Talisca, en passant par le portugais Quaresma,
Le Fenerbahçe, lui, est allé gagner le derby d’Istanbul en infligeant un 2-0 au Basaksehir. Deux buts marqués par Fernandão, étranger recruté judicieusement.

En attendant la double confrontation du Besiktas avec le Bayern, La Ligue 1 turque n’est plus un championnat de gala pour vedettes semi retraitées, ce n’est ni le Qatar ni les Émirats Arabes Unis. Elle compte parmi les compétitions de choix, Ce n’est pas Eto’o, buteur sur penalty ces derniers jours, et passé par Antalyaspor, qui nous contredira, ni Feghouli et ses toutes récentes déclarations mettant en garde à propos de la difficulté de la première division turque.
Justement autre satisfaction :les locaux ne sont pas forcément éclipsé (Selçuk Inan a été excellent, auteur d’un tir sur la barre pour son équipe stambouliote ’’ cim-bom-bom ’’).
Des techniciens hors pair se comptent également parmi les entraîneurs (Fetih Terim, Hamza Hamzaoglu, Senol Gunes...) d’une compétition où s’étaient englués les entraîneurs italiens Mancini et Prandelli. Une compétition qui avait eu le bon goût d’employer le gardien De Sanctis et de révéler au plus haut niveau le talent d’un certain milieu offensif nommé Franck Ribéry...

Gianguglielmo /Jean-Guillaume LOZATO, professeur d’italien à L’ENSG et à International Paris School of Business,chargé de cours à l’Université Paris-Est. Auteur de recherches universitaires sur le football italien en tant que phénomène de société.


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